Le Bassin minier de Gafsa paralysé

 

Les revendications financières des ouvriers de la Compagnie des phosphates de Gafsa, affiliés à l’UGTT sont injustifiées et dépassent tout entendement.

Tenez-vous bien ils se sont mis en grève illégale depuis un mois et réclament le paiement des primes de production relatives aux années 2012 et 2013 durant lesquelles la production n’avait même pas atteint 40% de celle de 2010.

Le ministre de l’Industrie, autorité de tutelle a rejeté ces demandes.

Il est temps de restaurer l’autorité de l’État, employeur et non vache à lait, de remettre de l’ordre dans un secteur au bord de la faillite après quatre années de laxisme et d’anarchie. Situation qui risque de mettre au chômage plus de 30.000 salariés si jamais la CPG fait faillite dans une région qui n’a pas d’autres ressources. Rappelons qu’avant 2011, la CPG, y compris le groupe chimique, dégageait en moyenne 2 milliards de dinars de chiffre d’affaires  chaque année et alimentait le Budget de l’État outre les recettes en devises découlant des exportations.

Actuellement l’extraction du phosphate brut est à l’arrêt dans les sites de Redeyef, Metlaoui, Om Laraïs et Mdhilla. Les sociétés de transport et de maintenance font grève également ainsi que les usines de lavage de Kef Edour, Metlaoui et M’dhilla.

Les usines de Gabès, du Groupe chimique ainsi que la TIFERT (Tuniso-indienne d’engrais) à la Skhira sont en rupture de stocks. Les autres clients, en Tunisie et à l’étranger, sont contraints de se tourner vers d’autres fournisseurs et pénaliser ainsi la CPG qui n’arrive pas à tenir ses engagements.

L’engrais DAP destiné à la culture des céréales est en pénurie alors que c’est le moment de le répandre pour assurer une bonne récolte.

Apparemment le gouvernement est incapable de prendre des mesures fermes pour faire face aux perturbateurs et aux spéculateurs qui tirent les ficelles et l’UGTT ne peut pas ou ne veut pas maîtriser ses adhérents, étant dépassée par sa base. Les transporteurs privés par camions coûtent quatre fois plus cher que le transport par voie ferrée. Les mauvaises langues ont vite fait le rapprochement entre les intérêts évidents des transporteurs privés et les perturbations du transport par voie ferrée.

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