Le CA à un tournant de son histoire : Relance ou stagnation ?

Le Club Africain vit une drôle de première partie de saison 2022-2023. Quelques journées à peine après le coup d'envoi (fort tardif) du championnat, les nombreuses failles ont conduit à un changement radical, une petite révolution de palais: démission du Comité directeur de Youssef El Almi, et remue-ménage à la tête du staff technique, le Français Bertrand Marchand, malade, étant remplacé par Saïd Saïbi.
Le club de Bab Jedid est conscient qu'il n'a pas beaucoup de temps à vivre ainsi.
Comment éviter que cette situation précaire s'éternise ? Le nouveau staff sera-t-il à la hauteur de la lourde charge qui l'attend ? La crise financière sur fonds d'indifférence des grands bailleurs de fond ne risque-t-elle pas de décourager les candidats les plus téméraires à la reprise d'une association qui accuse un lourd déficit ? 
Le retour de Saïbi au sein d'un club où il avait été assistant en 2020 réussira-t-il à libérer les copains du vieux Wissem Ben Yahia de leurs doutes et appréhensions consécutifs à leur piètre sortie de la coupe de la CAF des mains des modestes Tanzaniens de Young Africans ? Le tandem qu'il va composer avec Oussama Sellami, nommé directeur sportif saura-t-il établir une stratégie lucide et un check-up pertinent de l'état des lieux ? 

Des menaces de Sellami à la méprise-Khemiri
Comme vous le constatez, on en est réduit à de grosses interrogations plutôt qu'à de réelles certitudes. D'ores et déjà, à en croire Sellami, le contrat de pas moins de…14 joueurs risque de ne pas être renouvelé tout simplement parce que ces joueurs n'ont pas leur place au CA. L'ancien attaquant de couloir stadiste puis clubiste, saura-t-il aller jusqu'au bout de ses idées ? Aura-t-il carte blanche ? Cette purge constitue-t-elle en l'état actuel des choses la panacée ? 
Le mandat du nouveau staff technique a pourtant débuté dans la confusion qui en dit long sur l'état des lieux.
En effet, quelques jours après sa nomination comme entraîneur chargé de l'évaluation et de l'analyse technique à travers la vidéo, Mohamed Khemiri a été poussé à démissionner sous la pression des supporters. Tout simplement parce qu'on s'était subitement rendu compte qu'il était "un fervent supporter espérantiste".
Sur un autre plan, on attend du bureau sortant qui avait démissionné en bloc le 10 novembre qu'il concrétise dans les meilleurs délais sa promesse d'établir une feuille de route pouvant amener le club de Bab Jedid à bon port, et sans heurts majeurs. Pourtant, cette feuille de route ne peut pas occulter la priorité absolue, à savoir drainer d'importants fonds permettant de s'acquitter des dettes qui pèsent comme une épée de Damoclès, de lever l'interdiction de recrutements et de s'assurer donc les services de joueurs de premier calibre et coûteux.
Le nouveau Bureau exécutif qui sortira des urnes au terme de l'assemblée générale élective extraordinaire porte les espoirs de relance et de salut. Un lourd fardeau quand on pense au contexte guère engageant que traverse le prestigieux club rouge et blanc.

T.G.

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