Le Canal de Suez, source vitale de revenus pour l’Égypte, voit ses recettes chuter de manière alarmante. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a sonné l’alarme lundi, pointant du doigt la guerre dans la bande de Gaza et les tensions en mer Rouge comme principales causes de cette dégringolade.
Le chiffre d’affaires affiché par le passage maritime se retrouve escamoté. 40 à 50% de recettes en moins, un coup dur pour l’économie égyptienne qui dépendait des 10 milliards de dollars annuels générés par cette voie maritime stratégique. Le spectre des obligations financières envers les entreprises de développement et les institutions financières plane désormais sur le pays le plus peuplé du monde arabe. En janvier, le trafic maritime avait baissé de 30%, signe avant-coureur de la crise actuelle. La situation sécuritaire dans la région et les tensions géopolitiques font peser de lourdes menaces sur la conjoncture du Canal de Suez.
Au demeurant, l’Égypte n’est pas seule à souffrir. En effet, l’ensemble du continent africain est confronté à des défis majeurs : sécuriser l’approvisionnement énergétique, réussir la transition énergétique et réduire les émissions de CO2. Des défis exacerbés par la conjoncture économique mondiale difficile et la flambée des coûts des technologies. L’Égypte doit agir vite pour trouver des solutions durables et garantir la pérennité de cette voie d’eau essentielle au commerce international. La diversification des sources de revenus et la recherche de partenariats stratégiques s’avèrent désormais incontournables.
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