Le colonel major à la retraite Mokhtar Ben Nasr expose une stratégie antiterroriste

Le colonel major à la retraite Mokhtar Ben Nasr, membre du Centre tunisien des études de la sécurité globale a proposé une nouvelle stratégie antiterroriste pour contrer les menaces qui pèsent sur les instituions militaire et sécuritaire où les attaques des groupes armés ne connaissent pas de répit.

Cette stratégie en trois axes consiste à engager une opération de grande envergure au mont chaambi pour traquer les terroristes retranchés dans cet endroit, a-t-il précisé dans une déclaration à Réalités Online en marge d’une soirée ramadanesque organisée à l’Ariana sur le terrorisme en Tunisie.

Ben Nasr a appelé à l’invasion du mont chaambi pour contrôler ses issues, dominer ses pistes et par la même, parer à toute éventualité d’infiltration ou des sortie d’éléments terroristes. Dans le même sillage, le colonel major à la retraite a exhorté les institutions militaire et sécuritaire à resserrer les rangs qui a-t-il dit devront faire preuve de vigilance et davantage d’engagement dans les zones de conflit et de tension. 

A l’origine de la prolifération du terrorisme en Tunisie,  a expliqué Ben  Nasr « l’hésitation des pouvoirs politiques dans la prise de décisions, le manque de précision dans la détermination de l’objectif, et la dispersion des efforts sécuritaires et militaires.

 Ben Nasr a également regretté l’absence d’une vision claire et prospective, visant à combattre le terrorisme appelant dans ce contexte à  la révision de la loi sur la conscription militaire et la fusion de la garde nationale dans le corps de l’armée. 

La veille, deux soldats ont trouvés la mort, au cours d’un échange de tirs avec un groupe terroriste, à Ghar Tin dans la délégation de Sakiet Sidi Youssef (gouvernorat du Kef, nord-ouest). Quatre autres militaires ont été également blessés au cours de ces échauffourées.

Cette attaque ressemble à celle survenue le mercredi 16 juillet dans la soirée, à l’heure de la rupture du jeûne où deux « groupes de terroristes » avaient ouvert le feu « à la mitrailleuse et aux roquettes RPG » sur deux points de surveillance de l’armée au mont Chaambi. Le bilan était de 14 morts et 23 blessés parmi les militaires soit le bilan le plus lourd infligé à l’armée tunisienne depuis l’indépendance en 1956.     

   S.M

Related posts

Port de La Goulette : arrestation de six mineurs lors d’une tentative de franchissement illégal des frontières

Sousse accueille une croisière française avec 165 passagers à bord

Rencontre avec le metteur en scène Moez Gdiri :  « L’adaptation du théâtre européen nous a éloignés de notre réalité tunisienne »