Le confinement lève le voile sur les limites de l’e-commerce en Tunisie

Depuis le début du confinement le 22 mars 2020, on s’est rendu compte de l’importance du commerce en ligne dans un contexte où les consommateurs sont dans l’impossibilité de se déplacer pour faire leurs courses. Au fil des jours, on s’est aussi rendu compte des limites du commerce en ligne en Tunisie. Si plusieurs marques se sont bousculées pour annoncer la mise en place de leur nouveau service de vente en ligne, elles sont aussi nombreuses à être incapables de faire face à la demande des citoyens.
Il existe deux cas que nous avons nous-mêmes expérimentés : une grande surface et une chaîne d’épiceries fines – sans citer les marques -. Dans le premier cas, sur le site internet de la marque, on apprend que tous les créneaux de livraison sont saturés et ce depuis le jeudi 26 mars 2020. Concernant la chaîne d’épiceries fines, il semble que le site internet soit saturé étant donné qu’il est impossible d’effectuer la moindre commande en ligne. Leurs services de renseignements semblent aussi tout aussi saturés car ils ne sont pas toujours disponibles.
Cela traduit, en fait, le manque de maturité du marché tunisien du commerce électronique, même s’il a réalisé des chiffres assez impressionnants. La valeur des transactions a atteint, en 2019, 271,5 millions de dinars selon le ministère du Commerce.
Lorsque cette crise du COVID-19 (coronavirus) sera enfin dépassée, il faudra sérieusement se pencher sur l’e-commerce pour le développer et le soutenir. Les opportunités économiques qu’il offre sont énormes.
Seule Intigo, la start-up spécialisée dans le transport des personnes, semble avoir compris les limites de ce marché, puisqu’elle propose une méthode en dehors du commerce électronique. Le citoyen doit envoyer une liste de course que l’agent Intigo se chargera de lui ramener à domicile. Mais là encore, cela reste laborieux à bien des égards d’un point de vue pratique.

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