C’est un constat qui a été établi par plusieurs observateurs et, surtout, les citoyens tunisiens : quelle place pour la jeunesse tunisienne dans les plus hautes sphères du pouvoir ? Ce n’est pas un secret : elle est minime, voire inexistante dans certains cas. Concernant la représentativité des femmes, inutile d’en parler tant elle est faible.
La photo ci-dessus, très partagée sur les réseaux sociaux, donne à réfléchir. En haut, elle montre la cérémonie d’ouverture de la simulation des Nations Unies à la Chambre des Conseillers à Bardo. Au total, 450 jeunes tunisiens et étrangers y étaient, notamment Mohamed Ghedira, président du Tunisian International Model United Nations.
En bas, c’est le désolant spectacle auquel nous avons assisté dans la même Chambre des Conseillers à Bardo, vendredi 17 juillet 2020. C’était le chaos total : des députés – dont certains ne le sont que par l’appellation et le poste – se sont aventurés pour monter sur les tribunes. D’autres ont choisi de soulever le siège destiné au président de la séance pour exprimer leur mécontentement, et c’est sans compter ce qui s’était passé la veille..
Bref, cela illustre un constat flagrant, partagé par plusieurs observateurs et, surtout la jeunesse : nos aînés ont échoué à bien des égards, particulièrement ceux qui étaient au sommet de l’État à partir de 2011. Quand va-t-on laisser la place aux jeunes en Tunisie ? Le besoin de fraîcheur et de rêve se fait sentir et il est pressant !
F. K