Voter contre le droit du peuple palestinien à disposer d’un État membre de l’ONU illustre à quel point l’actuel « Conseil de sécurité » entretient l’insécurité au Moyen-Orient et dans le monde entier.
Ce constat lève le voile sur un droit écrasé par le diktat. Ainsi, le nettoyage par le vide imposé aux Palestiniens sous-tend l’argument d’où fuse l’appel au « grand Israël ». Et de là provient le thème de la bataille existentielle.
Face à cette prise de position, le Hamas, exposé à l’entreprise génocidaire, conditionne l’existence à la résistance. De part et d’autre, il serait question d’être ou de ne pas être. Cependant, ce to be or not to be introduit la réciprocité là où sévit la chienlit de l’unilatéralité. Entre autres falsificateurs, Macron incrimine la frappe iranienne et inscrit par pertes et profits l’attaque israélienne de la bâtisse consulaire iranienne.
Tout aussi obtus et farfelu, Bernard-Henri Lévy dit : « Le Hamas oppose un non à toutes nos propositions. Il a refusé la solution à deux Etats ».
Voilà où mène la mauvaise foi. Sartre la distingue du mensonge adressé à autrui et la définit par le mensonge asséné à soi-même. La prétendue philosophie de ce Bernard-Henri Lévy arbore les airs d’une piètre supercherie. Fondé sur des critères génocidaires, le grand Israël fleure un fiel criminel. Selon Poutine, la Russie aussi, n’a pas de frontière tant l’Ukraine, dite souveraine, faisait partie de l’URSS désormais menacée par l’impérialisme européo-yankee. Mais depuis quand les territoires occupés font-ils partie de je ne sais quel ancien Israël ?
Dès lors, liés les uns aux autres, les usages du faux macroniens et lévitiens donnent à voir un chapelet de contre-vérités inventées.
De même à LCI, l’Ukrainienne proteste contre l’invitation de la Russie aux Jeux Olympiques organisés par les Français.
Mais 2024 n’est pas 1945 où le principal tombeur de l’hitlérisme fut le stalinisme. En Russie, j’ai vu le mémorial avec le nombre de combattants sacrifiés pour venir à bout des nazis. Il excède l’effectif des soldats venus des autres nations et tombés sur le front. Avant mon voyage moscovite, l’influence outrancière et mensongère de la propagande occidentale d’après-guerre m’occultait la réalité.
Encore de nos jours, les falsificateurs maquillent le foyer de la terreur. Même aux Nations unies, des commentateurs, avertis, refusent d’employer le qualificatif « terroriste » pour désigner le Hamas et sa résistance à l’occupation, elle, bel et bien terroriste. Car la provocation de l’exode anticipe l’extension de l’invasion.
Français, Anglais, Allemands et Américains brandissent l’humanisme à usage propagandiste et soutiennent le terrorisme. Avec leur tollé monté à l’assaut de l’Iran pour avoir osé répliquer à l’agression consulaire, ils attisent le feu de l’embrasement au moment où ils excellent dans l’art de jouer aux pompiers.
L’évidence de l’unilatéralité atteste la partialité.
Ethnicistes, autrement dit racistes, ces manières jusqu’au-boutistes pourraient, ou plutôt, devraient leur faire perdre la guerre des idées. Ainsi, pour contrer l’ethnicisme de l’impérialisme, le projet de résolution soumis par l’Algérie à l’Organisation des Nations unies revendique, pour la Palestine, même en vain, l’inaliénable droit à un État et à être membre de l’ONU. De même, aujourd’hui, les dirigeants de Bahrein, des Emirats arabes unis, du Maroc, de l’Egypte et de la Jordanie sont vomis par leurs peuples pour avoir paraphé les infâmes accords d’Abraham parrainés par les yankees. La colère populaire indiffère les cerbères mais l’accentuation du ressentiment sème les graines de l’implosion.
Israël perçoit un ultime refuge là où il massacre les Palestiniens sur les territoires occupés mais, à l’origine, les Juifs étaient massacrés par les Allemands et les Français associés.
Voilà d’où surgissent et rugissent l’ensemble des idées insurgées contre l’immense injustice. Aucune puissance militaire ne peut vaincre les effets de la pensée populaire. Pour cette raison, l’Occident esquisse, aujourd’hui, un pas en avant et trois bonds en arrière. Détruire la Corée du Nord, le Yemen, la Syrie, le Liban, Gaza et l’Irak paraît, pour les adversaires coalisés, à la fois souhaitable et redoutable.
Petits et grands Satans ne savent plus comment danser à l’unisson. Faut-il ou non bombarder l’Iran ? Et que dire alors de la Russie ou de la Chine ? L’axe du mal, tout puissant avec son arsenal, a bien du mal. Car l’aide militaro-financière accordée à Israël et à l’Ukraine, loin d’abréger la durée des conflits, perpétue les affres de la géhenne attisée par la stupidité américaine.
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