Le contrat social, un projet économique et social

Plus d’un an après la  signature du contrat social par le chef du gouvernement Hamadi Jebali, Houssine Abbassi secrétaire général de l’UGTT et la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, Mehdi Jomâa, le nouveau chef du gouvernement, vient de le lancer officiellement. C’était lors d’une conférence tripartite organisée par le ministère des Affaires sociales et  l’Organisation internationale du travail (OIT), partenaire de ce contrat. Une nouvelle fois, Mehdi Jomâa, a rappelé  la difficulté de la situation économique du pays. Les dépenses de l’État du mois de mars, ont atteint les trois milliards de dinars, soit un milliard de plus que les recettes. Le gouvernement a dû chercher ce “un milliard” pour pouvoir payer les salaires des fonctionnaires, a regretté Mehdi Jomâa. La Tunisie continue d’emprunter et sera amenée à emprunter pour vivre. D’ailleurs 350 millions de dinars ont été empruntés récemment sur le marché tunisien. Pour cette raison et pour d’autres, qu’il est urgent de concrétiser ce contrat social. Ce contrat social se fixera sur les mesures que devra prendre ce gouvernement ou ceux qui suivront pour tracer le nouveau modèle social et économique de notre pays.
 
Les objectifs de ce contrat social sont la croissance économique et le développement régional à travers un modèle économique adéquat, la liberté syndicale, résorber le chômage,  revaloriser le travail, responsabilité sociale et sociétale de l’entreprise, l’institutionnalisation du dialogue social tripartite par la mise en place du conseil national du dialogue social. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) par le biais de son secrétaire général, partage le même avis que Mehdi Jomâa et le conforte dans son appel à un consensus national. Il lui conforte aussi dans son appel aux concessions. Quelles sont ces concessions et qui sera amené à faire ces concessions ? En tout cas ce n’est pas le contrat social qui fixera ces concessions puisque selon les parties prenantes du contrat il s’agit d’un projet qui se concrétisera probablement sur le moyen et le long terme. En effet Bou Ali Mbarki, le secrétaire adjoint de l’UGTT nous confirme cela et nous informe que les revendications sociales continueront et les négociations sur les augmentations salariales continueront aussi. Par ailleurs dans le cadre du contrat social, Khalil Ghariani, de l’UTICA a annoncé qu’un fonds d’assurance pour la perte d’emploi sera mis en place par les trois partenaires. Les entreprises tunisiennes seront mises à rude épreuve dans les années à venir, la raison pour laquelle, selon lui, ce fonds sera créé pour venir en aide aux employés qui perdront leur emploi. Selon Khalil Ghariani ce fonds sera financé à 50% par l’UTICA et l’UGTT et le reste par le gouvernement. Le ministre des affaires sociales, quant à lui, n’a pas confirmé les propos de M. Ghariani.

N.J

 

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