Et si le COVID-19 (SARS-CoV-2) était apparu en Chine bien avant décembre 2019, peut-être même en août 2019 ? C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Université de Harvard aux États-Unis, mais dont les résultats ont rapidement été rejetés par plusieurs scientifiques, notamment en Chine. C’est, en tout cas, ce qu’a mentionné l’agence de presse britannique Reuters ce mercredi 10 juin 2020.
Dans le cadre de l’étude en question, les chercheurs de Harvard ont procédé à une analyse des images satellites de la ville de Wuhan, épicentre du nouveau coronavirus. Les données obtenues ont révélé, selon eux, que durant cette période – à partir d’août 2019 -, des symptômes du COVID-19 auraient été détectés (diarrhée, toux…).
Plus encore : les auteurs de l’étude affirment que les déplacements vers les hôpitaux étaient devenus plus nombreux en août 2019, au même titre que les recherches sur les symptômes de la maladie.
Il faut souligner que la méthode utilisée par les chercheurs de Harvard est plutôt inédite. D’ailleurs, le virologue de l’Université d’Edinburgh (Écosse), cité par Reuters, est revenu sur ce point. Il a, justement, affirmé que les recherches par l’imagerie satellite et sur le trafic vers les hôpitaux pour détecter les maladies constituent « une idée intéressante avec une certaine véracité ». Dans ce même contexte, Keith Neal, professeur en épidémiologie et en maladies infectieuses à l’Université de Britain’s Nottingham (Royaume-Uni), affirme qu’il n’était pas certain que l’étude en question permettrait d’aller plus loin dans l’analyse des données.
Pour leur part, comme souligné plus haut, les autorités chinoises ont balayé l’étude de l’Université de Harvard. « Je pense qu’il est ridicule, voire incroyablement ridicule, d’arriver à une telle conclusion basée sur des observations superficielles », a indiqué la porte-parole du ministère chinois de la Santé, Hua Chunying.