Le cri de détresse de Faouzi Hadhbeoui, atteint d’un cancer, qui subit la pénurie des médicaments!

C'est une grave pénurie des médicaments qui touche actuellement la Tunisie. Ce sont plus de 300 médicaments qui manquent dans nos pharmacies. Des médicaments parfois vitaux pour traiter des maladies chroniques et graves.

Faouzi Hadhbaoui est l'une des victimes de cette situation gravissime. Professeur très respecté de philosophie à la retraite, il est aujourd'hui atteint d'un cancer en phase finale. Son calvaire a commencé depuis des mois à cause, notamment, de la CNAM qui, au départ, n'a pas souhaité lui rembourser les différents traitements qu'il devait suivre. Le prétexte? "Son cancer n'est pas pris en charge".

Heureusement, certaines interventions lui on permis de se soigner, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. En effet, comme d'autres patients en Tunisie, Faouzi Hadhbaoui ne peut plus se soigner à cause de la pénurie des médicaments, elle-même causée par la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance au sein de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT).

Le Professeur, qui est père d'une fillette de 2 mois, a lancé un cri de détresse sur les réseaux sociaux où il a fait part de son désarroi, de son désespoir, mais surtout de sa volonté de se battre pour rester en vie pour sa fille de deux mois.

"L'État tunisien tue ses citoyens à cause de l’indisponibilité des médicaments", a-t-il titré son statut Facebook. À la fin de ce dernier, il a annoncé qu'il allait porter plainte contre l'État tunisien pour "un crime volontaire contre ses citoyens".

C'est un cas qui fait malheureusement mal au coeur. Cette crise des médicaments provient de la mauvaise gestion au sein de la PCT et, aussi, à la CNAM. La Pharmacie, comme c'est le cas depuis 2017, n'arrive plus à payer ses dettes vis-à-vis de ses fournisseurs à cause de son manque de moyens qui est, pour sa part, causé par la mauvaise gestion.

L'État applique aujourd'hui la politique du pompier qui vise à apporter des mesurettes insuffisantes et conjoncturelles qui ne résoudront pas cette crise structurelle. Celle-ci est principalement liée à la mauvaise gouvernance au sein de la PCT et de certains organes sanitaires de l'État.

F. K

 

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