Dans un communiqué publié mardi 8 juin, le Conseil supérieur de la magistrature exprime son rejet de toute forme de pression sur le pouvoir judiciaire, à l’instar des sit-in, des manifestations et des campagnes de diffamation, et ce suite aux « évènements » survenus lundi devant le siège du pôle économique et financier qu’il qualifie de « choquants ».
Le CSM relève que ce qui s’est passé hier « est une atteinte flagrante au principe de séparation des pouvoirs ».
« Cette atteinte est concrétisée par la demande des représentants du pouvoir législatif de la libération immédiate de l’accusé (Nabil Karoui) », observe le Conseil supérieur de la magistrature qui dénonce par la même la participation des députés à cette action visant à faire pression sur la justice.
Par ailleurs, il considère cette pression comme un « précédent dangereux » qui porte atteinte à la constitution et à l’indépendance et au prestige de la justice, et appelle en même temps les magistrats à examiner tous les dossiers conformément à la loi, et sans prêter attention aux pressions.
« Le CSM ne renoncera jamais à son devoir de garantir et défendre l’indépendance de la justice », conclut le communiqué.
H.A.