Le déficit commercial alimentaire se réduit de moitié

La balance commerciale alimentaire de la Tunisie a enregistré un déficit de 919,2 millions de dinars tunisiens à fin octobre 2023, soit une baisse de 55% par rapport à la même période en 2022. Le taux de couverture, qui mesure la capacité de la Tunisie à produire les produits alimentaires dont elle a besoin, a atteint 85,7%, contre 69,1% en 2022.
Les exportations alimentaires portées par l’huile d’olive
L’amélioration observée s’explique par la hausse des exportations alimentaires, qui ont augmenté de 20,4% en valeur pour atteindre plus de 5,5 milliards de dinars à fin octobre 2023. Les livraisons nationales d’huile d’olive au reste du monde, une des sources principales de devises de la Tunisie, se sont renforcées de 54,3% pour atteindre 2,7 milliards de dinars. Les ventes tunisiennes de tomates à l’étranger mais également les exportations de dattes et de produits de la pêche se sont, par ailleurs, consolidées.
Les importations alimentaires, quant à elles, ont diminué de 3% en valeur pour se situer autour de 6,4 milliards de dinars à fin octobre 2023. Les achats tunisiens de céréales étrangères, qui représentent la deuxième principale source d’importations de la Tunisie, ont diminué de 9%. Les importations d’huiles végétales ont également diminué de 26,7%.
Des perspectives incertaines subsistent
L’allégement du déficit de la balance commerciale alimentaire est une bonne nouvelle pour l’économie tunisienne. Elle permet à la Tunisie de réduire sa dépendance aux importations alimentaires et de renforcer sa balance des paiements. Cependant, il est important de noter que cette amélioration est principalement due à la baisse des prix des céréales sur le marché international. Si les prix des céréales devaient augmenter à nouveau, le déficit de la balance commerciale alimentaire pourrait se creuser à nouveau.
Les perspectives de la balance commerciale alimentaire de la Tunisie sont incertaines. La guerre en Ukraine pourrait entraîner une hausse des prix des céréales et d’autres produits alimentaires, ce qui pourrait peser sur le déficit. Toujours est-il que la Tunisie pourrait également profiter de la hausse des prix de l’huile d’olive, qui est un produit exporté.

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