Le déficit énergétique a représenté près de 50% du déficit global au premier trimestre de 2020

Le mois de mars 2020 a été très impacté par la crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus (COVID-19) au niveau commerce extérieur et c’est d’ailleurs ce qu’a indiqué l’Institut National des Statistiques (INS) dans sa dernière publication. Inévitablement, les échanges commerciaux du premier trimestre de 2020 (janvier, février et mars) ont été très impactés.
Ainsi, les exportations ont baissé de -11,2 points alors que durant les 3 premiers mois de 2019, on parlait plutôt d’une hausse de 16,3 points. En valeur, elles ont atteint 10514,9 millions de dinars durant le premier trimestre de 2020 contre 11846,4 millions de dinars durant la même période en 2019. Pour leur part, les importations ont baissé de 11,4 points durant les 3 premiers mois de 2020 contre une hausse de 14,4 points durant la même période en 2019. En valeur, elles ont atteint 14020,6 millions de dinars en 2020 contre 15819,6 millions de dinars en 2020.
De ce fait, le déficit commercial, au premier trimestre de 2020, atteint 3,5 milliards de dinars. Le déficit énergétique, pour sa part, est toujours aussi lourd. Il a atteint près de 1,7 milliard de dinars, ce qui représente près de 48% du déficit global. Une triste première.

Exportation : l’agro-alimentaire a tiré son épingle du jeu
La diminution observée au niveau de l’exportation durant le premier trimestre de l’année 2020 a touché plusieurs secteurs. Il y a, tout d’abord, celui de l’énergie qui a enregistré une évolution de -22,6 points. L’INS évoque aussi celui des textiles, habillement et cuirs de -18,7 points, celui des industries mécaniques et électriques de -11,4 points et les mines, phosphates et dérivés de -7,9 points. En revanche, le secteur de l’agriculture et des industries agro-alimentaires a enregistré une hausse de +9,9 points, suite à l’augmentation de nos ventes d’huiles d’olives (631,9 contre 444,7 millions de dinars).

Hausse des importations de l’énergie
La baisse des importations, pour sa part, est essentiellement due à la celle qui a été enregistrée au niveau des importations des biens d’équipement de -19,8 points, des matières premières et demi produits de -13 points et des biens de consommation de -10,9 points. En revanche les importations du secteur de l’énergie ont enregistré une hausse de 8,1 points sous l’effet de l’augmentation de nos achats des produits raffinés (362,5 millions de dinars).

Un déficit toujours aussi lourd vis-à-vis de la Chine et de la Turquie
Par ailleurs, les exportations tunisiennes vers l’Union Européenne (71,9% du total des exportations) ont baissé de 13,9 points selon l’INS. Cette évolution est expliquée, d’une part, par la baisse de nos exportations vers certains partenaires européens, tels que la France de 26,9 points et l’Allemagne de 16,7 points et d’autre part, par la hausse de nos ventes vers d’autres pays notamment avec l’Espagne de 41,5 points et la Belgique de 12,3 points. Avec les pays arabes, les exportations ont diminué avec l’Egypte de 34,6 points, avec la Libye de 9,4 points, avec le Maroc de 8,6 points et avec l’Algérie de 0,8 point.
D’un autre côté, l’INS note que la Tunisie est toujours aussi déficitaire vis-à-vis de la Chine (-1,3 milliard de dinars), de la Turquie (-595,2 millions de dinars), de l’Algérie (-556,1 millions de dinars), de l’Italie (-393,5 millions de dinars) et de la Russie (-318,7 millions de dinars). Cependant, la balance commerciale est excédentaire vis-à-vis de la France (842,5 millions de dinars), de l’Allemagne (286,1 millions de dinars), de la Libye (285 millions de dinars) et du Maroc (135,2 millions de dinars).

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