Lors d’une intervention téléphonique diffusée ce matin du mercredi 03 juillet sur les ondes de Jawhra Fm, le député Nabil Hamdi a déclaré haut et fort que « la Tunisie a suspendu l’emprunt auprès du FMI », mettant ainsi fin à une polémique stérile où l’on n’a pas cessé de se poser des questions sur une éventuelle reprise des relations avec le bailleur de Fonds mondial.
Le représentant du Peuple a toutefois nuancé en révélant que situation actuelle de l’État tunisien oblige, la Tunisie continue toujours à emprunter auprès d’autres sources… L’intervenant a laissé entendre que cette décision de « rupture » avec le Fonds Monétaire International a eu lieu suite aux instructions du Président de la République. Il a ajouté dans ce cadre qu’il était très attendu que la Tunisie ait recours aux crédits bancaires surtout après l’approbation du budget même s’il souffre d’un déficit estimé à 10 milliards de dinars.
Le député a souligné que pour venir à bout de ce problème récurrent et rompre, une bonne fois pour toutes, ce cercle vicieux, « il fallait abandonner la politique d’emprunt et miser sur l’autonomie et le travail pour lever de nouveau le drapeau de cet Etat », selon ses dires.
Il faut dire que la nouvelle selon laquelle l’Etat a emprunté de l’argent auprès des banques et celle liée à l’approbation de l’Assemblée de ces emprunts a suscité un véritable tollé… Et aussi contradictoire que cela puisse paraître, les voix qui ont toujours vivement contesté la soumission de l’Etat aux diktats du FMI et ont toujours appelé à un affranchissement quitte à opter pour une politique d’austérité, semblent paradoxalement être les mêmes voix qui tels, des vierges effarouchées, crient aujourd’hui halte à la suspension des emprunts depuis l’étranger et halte aux emprunts depuis les banques nationales ! Double-discours quand tu nous tient !
A.C.