Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis 2005, a été élu samedi à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA). Il succède ainsi au Tchadien Moussa Faki Mahamat, qui occupait ce poste depuis 2017. Cette élection marque un tournant important pour l’organisation panafricaine, alors que le continent fait face à des défis multiples, notamment sur les plans politique, économique et sécuritaire.
Mahmoud Ali Youssouf est une figure respectée de la diplomatie africaine. Avec près de deux décennies d’expérience à la tête de la diplomatie djiboutienne, il a joué un rôle clé dans la promotion des intérêts de son pays et du continent sur la scène internationale. Son expertise et sa connaissance approfondie des enjeux africains ont sans doute pesé dans sa désignation à ce poste stratégique.
À la tête de la Commission de l’UA, Youssouf devra relever plusieurs défis majeurs. Parmi eux, la résolution des conflits armés qui persistent dans certaines régions du continent, la promotion de l’intégration économique à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et la gestion des crises humanitaires exacerbées par les changements climatiques et les déplacements de populations.
En outre, il devra renforcer la coopération entre les États membres de l’UA tout en consolidant le rôle de l’organisation dans les affaires internationales. La question de la réforme des institutions de l’UA, notamment pour accroître leur efficacité et leur autonomie financière, sera également au cœur de son mandat.