Le film « Jad » de Jamil Najjar sélectionné au Festival du film arabe de Casablanca

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Le film tunisien Jad, réalisé par Jamil Najjar, sera projeté pour la première fois dans le cadre de la compétition officielle des longs-métrages du Festival du film arabe de Casablanca 2025, qui se tiendra du 13 au 20 juin courant. Ce film indépendant, inspiré d’une histoire vraie, rend un hommage bouleversant à un jeune homme décédé suite à un traitement inhumain dans un hôpital tunisien. Un récit fraternel, douloureux et profondément humain.

Un deuil transformé en œuvre cinématographique

Jad n’est pas un film comme les autres. Il a été conçu comme un acte de mémoire, un hommage personnel et un cri de douleur contre les défaillances du système de santé tunisien. Le réalisateur Jamil Najjar y raconte, à travers une fiction très proche du réel, le calvaire vécu par un jeune homme maltraité dans un milieu hospitalier censé le soigner. À travers ce film, c’est le frère du défunt, le personnage principal, qui tente de rendre justice à sa mémoire, en transformant la douleur du deuil en force créatrice.

Tourné en seulement deux mois, Jad est une production indépendante, sans grands moyens, mais dotée d’une intensité émotionnelle rare. Le film explore la complexité des liens familiaux, notamment la relation de fratrie au cœur du récit, où l’amour, la culpabilité et le souvenir se mêlent dans un drame sobrement mis en scène.

Un casting remarquable pour porter l’émotion

Pour donner vie à cette histoire intime, Jamil Najjar s’est entouré d’un casting de haut niveau. On retrouve notamment Saoussen Maalej, Mohamed Mrad et Yassmine Dimassi, qui incarnent avec justesse des personnages fragiles, pris dans les rets de la douleur, de la révolte et de l’amour. Leur jeu tout en finesse, combiné à une mise en scène épurée, renforce l’authenticité du récit.

Jamil Najjar, une voix engagée du cinéma tunisien

Né en 1980 à La Goulette, Jamil Najjar est diplômé de l’Institut supérieur des arts et des multimédias ISAMM de La Manouba, où il obtient en 2000 un diplôme d’assistant réalisateur. Il réalise son premier court-métrage en 2003, « التسلل / Offside », qui reçoit le Prix du Jury au Festival du film amateur de Kélibia. Il enchaîne ensuite avec « غصرة / Ghassra », un autre court-métrage salué par la critique, où il explore déjà des thématiques sociales et humaines fortes.

Avec Jad, son premier long-métrage, il franchit un nouveau cap en proposant un cinéma de résistance et de mémoire, engagé, sincère et profondément personnel.

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