Le Secrétaire Général de l’Union Générale Tunisienne du Travail, Hassine Abassi, a déclaré, samedi, que l’UGTT a contacté le FMI demandant des explications quant aux directives du Fonds imposées au gouvernement pour renoncer à ses accords avec l’organisation ouvrière.
Abassi a affirmé, lors de son allocution à la clôture de la conférence sectorielle de la Fédération Générale du Pétrole et des Produits Chimiques, que cette initiative de l’UGTT avait pour but de rappeler au FMI l’accord signé entre l’organisation et le gouvernement au sujet des augmentations salariales et qu’il devrait respecter ces accords autant qu’il respecte ses accords avec les pays et les gouvernements.
Il a également considéré que cette attitude du gouvernement, de renoncer à ses accords, est une première en Tunisie, chose qui laisse redouter que le pays entre dans une nouvelle phase d’instabilité sociale, dont les répercussions seraient négatives, assurant que la crise actuelle est principalement due à des raisons politiques qui n’ont pas pris fin même suite au dialogue national, ni suite aux résultats des élections.
Dans le même contexte, Samir Cheffi, Secrétaire Général adjoint de l’UGTT, a confirmé, sur la radio nationale, ce lundi, les déclarations de Abassi, considérant que l’organisation ouvrière, en tant que représentant social reconnu à l’échelle internationale, a les prérogatives pour négocier avec les Fonds Internationaux. Il a également précisé qu’à maintes reprises, des experts du FMI ont, à leur tour, contacté l’UGTT pour connaître sa position par rapport à la situation économique et sociale en Tunisie, ajoutant que Hassine Abassi avait reçu plusieurs fois, la Directrice Générale du FMI, Christine Lagarde.
Cheffi a tenu à rappeler que l’UGTT refuse catégoriquement les directives du FMI qui affecte la stabilité sociale et imposent au gouvernement le non respect de ses engagements.
Alors que le gouvernement assure le maintien du dialogue avec l’UGTT et la possibilité de formation d’une commission commune pour négocier avec le FMI, l’UGTT continue à exprimer des positions fermes, mais aussi, se donne les prérogatives de négocier directement avec le FMI au sujet du gel des salaires. Existe-t-il réellement un dialogue fructueux entre l’UGTT et le gouvernement?
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