Le FMI s’intéresse à la situation de la BFT

Le feuilleton mexicain de la BFT ne finit pas de revenir à la surface surtout que le deadline fixé par le tribunal international approche à vive allure. Le calendrier fixé par le tribunal arbitral international prend fin le 31 décembre 2018, sans possibilité aucune de prolongement.
On l’a souvent dit, ce dossier ne cessera pas d’envenimer tout débat tant qu’il n’est pas résolu d’autant que la responsabilité de l’Etat a été reconnue dans ce dossier opposant ABCI à l’Etat tunisien.
Si l’on revient sur le sujet, traité en long et en large par nos supports, c’est le fait que le Fonds Monétaire International l’a soulevée dans son dernier rapport sorti le 8 octobre 2018.
Si ce rapport fait état de chiffres assez intéressant suite à la quatrième revue sur le programme économique de la Tunisie, il n’en demeure pas moins qu’il traduit une vision assez prudente et souligne les risques élevés auxquels la Tunisie continue à faire face.
Le propos ici n’est pas de traiter de ces chiffres, on y reviendra certainement, mais, plutôt de s’interroger sur la raison qui a poussé le FMI à soulever la question de la Banque Franco-Tunisienne dans ce rapport et de faire de sa résolution, une recommandation majeure parmi d’autres.
En effet, le FMI recommande de trouver une solution rapide à la situation de la BFT, jugeant même que c’est indispensable. Il insiste également sur le fait que l’examen de la situation de la banque soit reprogrammée pour le mois de novembre 2018. Le Fonds est, semble-t-il pressé par le deadline fixé par le CIRDI et, par ailleurs, conscient de la lourdeur des réparations que la Tunisie va devoir payer en tant que dédommagement pour préjudice.
Pour rappel, et selon le droit international, doit restituer cette banque dans la situation où elle se trouvait lors de son expropriation avec les gains et profits qu’elle aurait pu réaliser depuis ce jour jusqu’à aujourd’hui.
Et là, encore une fois on s’interroge, à nouveau, qu’est ce qui fait qu’aucune solution n’a été trouvée jusqu’à ce jour.
Pourquoi s’entête-t-on, du moins le ministre en charge de ce dossier, à se lancer dans des procédures judiciaires qui ne mèneront à rien pour ne pas dire perdue d’avance?
Pour plagier le chef du gouvernement qui, en mars dernier, avait remis le dossier de la BFT, au centre du débat public en qualifiant cette affaire de « la plus grande affaire de corruption de l’histoire de la Tunisie ».
Mabfrouk Korchid, en charge de ce dossier, le chargé du contentieux de l’Etat étant sous sa tutelle, connaît le chemin qui mènera à une solution. Il doit aller chercher l’argent du côté de ceux qui ont vidé les caisses de cette banque en faisant fi des pressions qui pourraient s’exercer par certains lobbies.
C’est du moins ce que fait apparaître la recommandation du FMI.

Related posts

Affaire du complot contre la sûreté de l’État : Unimed réagit au jugement contre Ridha Charfeddine

Rencontre avec le metteur en scène Moez Gdiri :  « L’adaptation du théâtre européen nous a éloignés de notre réalité tunisienne »

Charles-Nicolle : première kératoplastie endothéliale ultra-mince en Tunisie