Dans un communiqué publié ce mardi 15 avril 2025, le Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES) a exprimé sa profonde consternation suite à la tragédie qui a frappé le lycée Ibn Hazm à Mazzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Hier lundi 14 avril, l’effondrement du mur extérieur de l’établissement a causé la mort de trois élèves. Deux d’entre eux ont perdu la vie sur le coup, tandis que le troisième est décédé lors de son transport à l’hôpital. Deux autres élèves ont été blessés.
Le FTDES a vivement dénoncé cette tragédie, qu’il considère comme le triste résultat d’années de négligence et de dégradation des infrastructures scolaires, en particulier dans les régions marginalisées du pays. Selon le même communiqué , l’incident met en lumière l’ampleur du déclin des services publics, et plus spécifiquement du secteur éducatif, où des milliers d’établissements scolaires à travers la Tunisie souffrent de conditions de sécurité précaires.
Le FTDES a mis en cause le ministère de l’Éducation, l’accusant de négligence dans l’entretien des infrastructures et dans le manque de réactivité face aux alertes lancées par des citoyens et des activistes. Elle a appelé à une enquête immédiate, transparente et crédible pour identifier les responsabilités administratives et pénales, et à la mise en place de sanctions contre toute personne impliquée ou responsable de négligence, quel que soit son statut.
En outre, le FTDES a exigé l’abandon des politiques d’austérité dans le secteur de l’éducation et a demandé un plan d’urgence pour la réhabilitation des écoles et lycées publics, en particulier dans les régions intérieures et défavorisées. Il a souligné la nécessité d’un inventaire complet des infrastructures scolaires et la mise en place de mesures de sécurité adaptées, afin de prévenir de telles tragédies à l’avenir.
Le Forum a rappelé que le droit à l’éducation ne peut être dissocié du droit à la sécurité, à la vie et à la dignité, dénonçant le manque de considération accordé à la sécurité des élèves et des enseignants dans les établissements scolaires. Il a exhorté les acteurs politiques, les éducateurs et la société civile à s’unir pour sauver l’école publique de l’effondrement et garantir des conditions d’enseignement sûres et dignes pour tous.