Le FTDES sonne le tocsin: Les PME tunisiennes étouffées par le manque de financement

Dans une étude récente consacrée aux « Problèmes de financement de l’économie, » le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) souligne l’impératif absolu du secteur bancaire tunisien à jouer un rôle central dans le financement des investissements et des projets. La critique du faible soutien apporté aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) résonne fortement : malgré leur représentativité à hauteur de 90% dans l’économie nationale, elles ne drainent que 12% des financements disponibles. Le constat est sans appel : le système bancaire doit amorcer une métamorphose radicale afin de dynamiser l’économie, soutenir les particuliers, et propulser les PME vers un avenir plus prometteur.
Les causes profondes des problèmes de financement
La présentation de cette étude à Tunis, lors d’une journée d’étude, a été l’occasion pour Abdeljelil Bedoui, responsable de l’étude FTDES, de tirer la sonnette d’alarme sur la fragilité du financement de l’économie tunisienne, dans un contexte de crise financière publique complexe. Au cœur de ce dilemme, les effets historiques et structurels, héritage du colonialisme, se font sentir. L’hémorragie des richesses vers des contrées étrangères a gravement entamé le taux d’épargne, le laissant chétif. Le modèle de développement en vigueur depuis l’indépendance, particulièrement depuis les années 1960, se révèle impuissant à accroître la richesse productive. La faute à de multiples voies clandestines de transfert de capitaux et à la contrebande d’argent orchestrée par des entités non-résidentes, habilitées à extraire leurs profits et honorer leur dette.
Les recommandations de l’étude
L’étude a mobilisé cinq économistes de renom : Abdejalil Bedoui, Zied Saadaoui, Mongi Mokadem, Mohamed Sami Nebiet et Nourel Houda Jelassi. Divisée en plusieurs parties, elle aborde l’histoire des problèmes de financement et leurs liens avec le modèle de développement, la contribution du secteur bancaire à l’économie nationale, l’apport des financements étrangers à la Tunisie, la nécessité de promouvoir l’épargne nationale, et l’importance cruciale de l’économie sociale dans le paysage économique.

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