Depuis le début de la crise sanitaire, un sentiment d’injustice s’est développé chez les Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) qui estiment qu’ils ont été victimes de discrimination de la part des autorités tunisiennes. Ils ont, entre-autres, déploré les conditions d’accueil en Tunisie dans ce contexte de crise du COVID-19.
L’un d’entre-eux s’est confié à notre consœur Amel Samet de Hakaek Online ce samedi 13 juin 2020 pour dénoncer cette discrimination et exprimer sa colère. Une colère qui constitue un sentiment général. « Le Tunisien n’est pas un locataire, mais un propriétaire à l’étranger. Les mesures sanitaires prises la Tunisie sont discriminatoires », a déclaré Haythem Froudi, un Tunisien vivant en France depuis près de 40 ans et expert en communication politique. « Aujourd’hui, nous avons découvert que le gouvernement a un problème avec les TRE. On se dirige vers la rupture ! », s’est-il encore indigné. Sur le plan communicationnel, il estime que certaines méthodes employées par le ministère de la Santé sont, à bien des égards, discriminatoires, à l’instar de l’usage du terme « cas importés du COVID-19 » – ndlr : sachant qu’il est plus correct de dire « cas entrant » –. D’un autre côté, Haythem Froudi estime que l’État tunisien a imposé aux TRE des frais qu’il a pourtant l’habitude d’assumer au profit des Tunisiens vivant en Tunisie.
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