Le gouvernement a dévoilé une série de mesures visant à revitaliser le secteur de l’huile d’olive, un pilier essentiel de l’agroalimentaire national. Ces décisions, prises lors d’un Conseil des ministres présidé par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, ont pour objectif de renforcer la compétitivité de ce produit stratégique sur les marchés internationaux.
Parmi les principales mesures figure la réalisation d’une étude stratégique pour évaluer les perspectives de développement du secteur. L’étude concernera l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la transformation, en passant par la valorisation et l’exportation. Elle permettra de définir des axes d’amélioration pour optimiser les performances du secteur.
Le gouvernement prévoit également une restructuration de l’Office National de l’Huile (ONH). L’objectif est d’accroître l’efficacité de cet organisme afin qu’il puisse mieux soutenir les producteurs et les exportateurs nationaux.
Pour faciliter les ventes à l’étranger, des subventions ont été annoncées. Le coût du transport maritime sera subventionné à hauteur de 50 % pour toutes les destinations, à l’exception de la France, de l’Italie et de l’Espagne. Par ailleurs, le transport aérien de l’huile d’olive en conserve bénéficiera d’une subvention de 70 % pour toutes les destinations mondiales. Ces mesures visent à réduire les coûts logistiques, souvent élevés, et à renforcer la compétitivité des produits tunisiens à l’international.
La Tunisie, dont la production annuelle d’huile d’olive oscille entre 200 mille et 350 mille tonnes, est l’un des principaux exportateurs mondiaux de ce produit. Cependant, le secteur fait face à des défis structurels, notamment en matière de valorisation et d’accès aux marchés étrangers. Les nouvelles mesures gouvernementales entendent y remédier en offrant un cadre plus favorable aux acteurs du secteur.