La ministre des Finances, Sihem Nemsia, a présidé la première session du Comité de pilotage du Programme sectoriel d’intégration de l’économie parallèle. L’échange de vues a été l’occasion pour l’Agentière du pays de souligner l’importance de lutter contre ce phénomène toujours en pleine expansion. L’économie parallèle, également appelée économie informelle, est un secteur économique qui échappe au contrôle de l’État. Elle est constituée d’activités économiques non déclarées, non enregistrées ou non soumises à la fiscalité. La ministre précise que « la réunion a été consacrée à l’élaboration d’une feuille de route pour le comité de pilotage afin de trouver les voies et procédures pour intégrer le secteur parallèle dans le cycle économique réglementé et fournir des retours financiers au Trésor public. »En Tunisie, ce secteur représente plus de 35% du PIB. La ministre a rappelé que l’économie parallèle a un effet négatif sur l’économie nationale. En effet, elle entraîne une perte de recettes fiscales pour l’État, une concurrence déloyale pour les entreprises du secteur formel et une diminution des opportunités d’emploi. Le Comité de pilotage du Programme sectoriel d’intégration de l’économie parallèle a pour objectif de trouver des solutions pour intégrer ce secteur dans l’économie formelle. Il est composé de représentants des ministères des finances, du commerce, de l’intérieur et du travail. La ministre a appelé les services techniques à apporter des solutions pratiques dans le cadre d’une vision globale des différents ministères et structures concernées. Elle a également souligné l’importance d’une coordination et d’un échange continu de données entre les différents acteurs, afin d’assurer l’efficacité souhaitée du travail de ce comité.