Le tribunal de première instance de Mahdia a condamné le 15 mai 2013 une peine de prison de 2 mois contre le jeune journaliste à l’agence Tunis Afrique Presse bureau de Mahdia Ghazi Mabrouk pour avoir publié le 26 août 2011 un reportage en arabe intitulé "les ouvriers de Boumerdès compatissent dans les usines de tissage" sur un site relevant d’un projet allemand de perfectionnement de jeunes journalistes celui de "La Tunisie Vote" .
Ghazi Mabrouk a été accusé en vertu de l’Article 86 du Code des télécommunications qui puni "d'un emprisonnement de un an à deux ans et d'une amende de cent à mille dinars, quiconque, sciemment, nuit aux tiers ou perturbe leur quiétude à travers les réseaux publics des télécommunications", pour avoir nui à autrui ou perturbé sa quiétude à travers les réseaux publics des télécommunications.
En assurant qu’il n’a que rapporté les témoignages des ouvriers du textile et relater des faits "documentés" tels qu’ils sont en respectant les règles déontologiques et sans aucune intention de nuire à autrui, Ghazi Mabrouk a indiqué que le propriétaire de l’usine a bénéficié le 6 septembre 2011 de son droit de réponse sur le même site. En ce sens, ce droit de réponse respectait strictement les normes typographiques et ce malgré qu'il porte atteinte à la personne du journaliste en question.
Par ailleurs, Ghazi Mabrouk a exprimé son étonnement suite à ce jugement, en assurant qu’il na pas été convoqué par le tribunal pour assister à l'audience et que c’est par hasard qu'il a appris cette nouvelle . Ils m’ont pas convoqué pour assister au procès , ils m’ont pas informé des échéances des séances de jugement, et ce dans le cadre d'un « complot » ,a déclaré notre confrère sur sa page officielle facebook.
Ce jugement «qui frappe de plein fouet la liberté de la presse» a été vivement dénoncé par les organismes et associations de la société civile tels que le Syndicat national des journalistes tunisiens SNJT et le Centre de Tunis pour la Liberté de la Presse CTLP , qui ont appelé à juger, le cas échéant, selon le décret loi 115, organisant le secteur de l’information, du fait qu’il est journaliste professionnel et non un simple utilisateur de la toile.
Il est à noter que plusieurs journalistes Tunisiens et étrangers ont réagi sur les réseaux sociaux, notamment sur la page officielle du notre confrère Ghaze Mabrouk intitulée (Ensemble, soutenons le jeune journaliste Ghazi Mabrouk).
H.B.H