Le Liban a englouti 90 % des réserves du FMI

Les données publiées par la Banque du Liban (BDL), apportent des éclaircissements essentiels sur l’utilisation des fonds. Il est désormais indiscutable que sur les 1,135 milliard de dollars provenant des droits de tirage spéciaux (DTS) accordés par le Fonds Monétaire International (FMI) en septembre 2021, 90 % ont été dissipés. Cette information cruciale, annoncée pour la première fois de manière officielle par la BDL, met en lumière la gestion discutable des ressources financières par l’élite dirigeante libanaise.
Le paradoxe des DTS et des réformes
Les droits de tirage spéciaux (DTS), un outil financier entre l’organisation internationale et ses membres, ne sont pas directement liés à l’assistance financière que le FMI envisage de fournir au Liban dans le cadre d’un programme de réformes majeures. Ces réformes visent à stabiliser et revitaliser l’économie du pays.
Les données sous le projecteur
Le gouverneur par intérim de la BDL, Wassim Mansouri, a récemment éclairé la situation des réserves de devises détenues par l’institution depuis sa prise de fonction le 31 juillet. Alors que le pays connaît une crise prolongée depuis quatre ans, marqué par l’absence d’un président depuis novembre dernier et un gouvernement démissionnaire depuis les législatives de mai 2022, cette révélation vient secouer le système financier libanais.
Un voile sur les dépenses
Toujours est-il que le gouverneur par intérim n’a pas fourni de détails sur la manière précise dont ces DTS ont été dépensés. Les 125 millions de dollars restants sont inscrits dans la catégorie des réserves de devises de la BDL, mais ne peuvent être utilisés librement pour des interventions sur le marché. Leur déploiement nécessiterait une demande formelle de l’État.
Urgence de réformes pour restaurer la confiance
Cette révélation fracassante expose l’urgence pour le Liban d’engager des réformes structurelles pour restaurer la confiance des citoyens et des acteurs internationaux dans sa gestion économique. Alors que le pays est en proie à une crise politique et économique persistante, la transparence et la responsabilisation dans l’utilisation des ressources financières deviennent des impératifs.

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