Se dirige-t-on vers une crise des oeufs ? D’après le président de la chambre régionale des volailles, Wassim Boukhris, le secteur risque de se retrouver dans la même situation que celle de la filière laitière.
Dans une déclaration aux médias ce mardi 23 octobre 2018, il a indiqué que le prix du lot des 4 œufs risque d’atteindre 1,500 TND, et pour cause, selon lui : les monopoles et la baisse de la production. Ce dernier point s’explique par l’accumulation des dettes des petits et moyens éleveurs.
Selon le président de la chambre régionale, les agriculteurs ne disposent plus d’un capital suffisant pour survivre dans le secteur. Dans ce contexte, l’État doit intervenir en urgence pour les soutenir.
Depuis le début du mois d’octobre, une hausse des prix des œufs a, en effet, été constatée. La question a notamment été soulevée par l’Organisation de Défense des Consommateurs (ODC) qui, pour sa part, a pointé du doigt la contrebande et les circuits parallèles de distribution.
Dans ce contexte, le ministère du Commerce a décidé de réagir en fixant les prix des œufs afin de contrer la hausse incontrôlable. Une mesure qui a attiré les foudres de l’Union Tunisienne d’Agriculture et de la Pêche (UTAP). Le 9 octobre courant, l’Union a mis en garde contre l’impact négatif de la fixation des prix sur la filière.