La Tunisie a exprimé sa « profonde stupéfaction » face aux critiques formulées par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) concernant des procédures judiciaires engagées contre certains citoyens tunisiens. Dans un communiqué publié lundi lundi 24 février, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a dénoncé des « inexactitudes » et une « ingérence » dans les affaires internes du pays.
Le ministère rappelle que la Tunisie est attachée à la protection des droits de l’Homme, en conformité avec sa Constitution, ses lois nationales et ses engagements internationaux. « Notre pays n’a pas besoin de rappeler son respect des libertés fondamentales. Il s’y conforme pleinement dans le cadre de ses institutions », souligne le communiqué.
Concernant les procédures judiciaires évoquées par le HCDH, Tunis insiste sur l’indépendance de la justice et rejette toute tentative de pression extérieure. « Les personnes concernées sont poursuivies pour des crimes de droit public, sans lien avec leur activité partisane, politique ou médiatique », précise le ministère.
La Tunisie se défend également contre toute accusation de répression des manifestations, affirmant que « les forces de l’ordre assurent la protection des manifestants, y compris celle de figures de l’opposition ». Le communiqué s’interroge en outre sur la réaction d’autres systèmes judiciaires face à des actes qualifiés de « graves menaces à la sécurité nationale », évoquant notamment des appels présumés à la violence et au soulèvement.
Le ministère a ajouté que « nul n’est au-dessus de la loi » et dénonce ce qu’il considère comme des tentatives de pression politique. « Si notre peuple avait choisi de se soumettre, il aurait sans doute reçu des certificats de bonne conduite de la part de ceux qui nous critiquent aujourd’hui », conclut le communiqué.