Le secrétaire d’État américain à la Défense a terminé vendredi sa visite en Afrique du Nord. Mark Esper était au Maroc, après être passé par la Tunisie et l’Algérie dans la semaine. Cette tournée de trois jours avait pour objectif de renforcer la coopération militaire, la lutte contre le jihadisme et la sécurité dans la région.
« Notre alliance est forte et faite pour durer » a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, après avoir vu le secrétaire d’État américain à la Défense. Ce dernier a également rencontré le chef d’état-major et le ministre délégué à la défense marocains.
Comme en Tunisie mercredi 30 septembre, Mark Esper a signé à Rabat un accord de coopération militaire d’une durée de 10 ans avec le ministre délégué chargé de l’Administration et de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi. Il souligne que les États-Unis et le Maroc travaillent étroitement, plus que jamais selon lui, dans le domaine de la sécurité.
Cet accord décennal ouvre la voie à une coopération dans le domaine militaire stratégique, les achats d’armes et d’équipements, la formation militaire, ainsi que le renseignement entre les deux pays.
Mark Esper insiste notamment sur les questions de terrorisme, de menaces transnationales ou de l’instabilité régionale. Washington souhaite s’appuyer dorénavant sur des partenaires africains fiables pour stabiliser la situation notamment en Libye et au Sahel. C’est le cas du Maroc, considéré comme un acteur majeur sur le continent par les États-Unis.
Chaque année, le royaume chérifien accueille sur son sol un exercice militaire sous la houlette de l’Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique. Les États-Unis sont aussi le premier fournisseur d’armement du pays.
Cette visite américaine intervient alors que doit reprendre à Bouznika, dans la région de Rabat, le dialogue libyen. Ce dialogue se fera en présence de parlementaires des deux camps, celui de Fayez el Sarraj et celui du maréchal Khalifa Haftar.
(RFI)