Dans le sillage des explosions ayant secoué la ville de Smara en fin octobre dernier, une nouvelle onde de choc frappe le Maroc. Cette fois-ci, c’est la paisible ville touristique de Tamegroute, renommée pour sa poterie exquise et ses dunes ensorcelantes, qui se retrouve au centre de l’attention après une attaque présumée du Polisario, un groupe soutenu par l’Algérie. Mercredi, au moins quatre missiles ont frappé à proximité de la base militaire de Tamegroute, où les troupes marocaines sont déployées dans le sud du pays, aux frontières du Sahara occidental, selon les informations relayées par ECSaharaui, média affilié au Polisario. Les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux.
Cette attaque survient après les explosions qui ont ébranlé la ville d’Es-Semara fin octobre. Les quartiers de la ZAP, Hay Essalam, et le quartier industriel ont été touchés, faisant un mort et trois blessés, dont deux dans un état grave. Le Polisario a rapidement revendiqué ces actes, précisant qu’ils visaient les « forces ennemies » dans les secteurs de Mahbès, Es-Semara et Farsia. Les bombardements, qualifiés de « concentrés et violents », ont provoqué d’importantes pertes, selon le communiqué du Polisario.
Face à cette escalade des tensions, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a affirmé lors de la présentation du budget de son département que le Maroc déterminera « quand et comment » il répondra à ces attaques terroristes. Il a souligné que le royaume n’est « pas dans l’escalade » et agira avec « sagesse et détermination ».