Le Royaume chérifien accélère sa préparation pour la Coupe du Monde 2030 avec un projet phare : la construction d’un nouvel aéroport civil dans le port de Casablanca. Doté d’un budget colossal de 28 milliards de dirhams marocains (soit 3 milliards de dollars), cette infrastructure s’inscrit dans un vaste plan de modernisation des transports nationaux.
Selon les déclarations du ministre marocain des Transports, Mohammed Abdeljalil, ce nouvel aéroport sera intégré à un réseau multimodal comprenant des autoroutes et des lignes de train à grande vitesse actuellement en développement. Ces infrastructures, cruciales pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030, visent également à accompagner l’expansion fulgurante des compagnies aériennes locales.
« Nous prévoyons non seulement de nouvelles destinations long-courriers, mais aussi un doublement de notre flotte aérienne qui dépassera les 100 appareils d’ici 2030 », a précisé le ministre. Cette ambition s’accompagne d’un programme d’agrandissement des aéroports de Rabat et d’autres villes marocaines, afin d’absorber l’afflux de visiteurs attendu pour le Mondial.
Alors que son voisin maghrébin investit massivement dans ses infrastructures, la Tunisie pourrait tirer des enseignements de cette stratégie offensive. Le projet casablancais, par son ampleur et sa vision intégrée, pose la question du développement des plateformes aéroportuaires tunisiennes à l’heure où le tourisme reprend progressivement son souffle.
Ce méga-chantier, qui transformera durablement le paysage logistique du Maroc, illustre la course aux investissements dans la région. Entre modernisation des équipements et développement des compagnies nationales, le Royaume envoie un signal fort quant à ses ambitions de devenir un hub régional incontournable. Reste à voir comment les autres pays du Maghreb, dont la Tunisie, répondront à ce défi infrastructurel.