Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mouncef Boukthir, a souligné sur les ondes de Mosaïque Fm les opportunités manquées par le pays dans le domaine de la coopération avec l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique. Il a, par ailleurs, a annoncé qu’il soumettra bientôt au Conseil des Ministres un projet de loi visant à remédier aux lacunes législatives et réglementaire mais également à veiller à débloquer le potentiel de la Tunisie dans le domaine nucléaire.
Au cours de la collaboration avec l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, la Tunisie avait entrepris la création d’un réacteur nucléaire pour la production d’électricité. Cependant, ce projet n’a pas progressé au-delà des études initiales, malgré son importance cruciale à la lumière de la hausse des prix de l’énergie. Boukthir a plaidé en faveur de la revitalisation du projet de production d’électricité par l’énergie nucléaire, qui avait été initié dans les années 80 mais avait été abandonné au stade des études, en dépit de son importance face à la flambée des prix énergétiques.
Le ministre a souligné que le Directeur Général et plusieurs responsables de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique l’avaient assuré de la disposition de l’Agence à reprendre la collaboration avec la Tunisie pour concrétiser ce projet. Il a insisté sur la nécessité que ce projet s’inscrive dans une orientation stratégique pour l’État tunisien, d’autant plus que la Tunisie regorge de compétences et d’expertises nécessaires à la réussite de cette entreprise.
S’exprimant lors de l’inauguration d’un symposium scientifique marquant le trentième anniversaire du Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires à Sidi Thabet, Boukthir a rappelé que la Tunisie avait été le premier pays au monde à envisager l’utilisation de l’énergie nucléaire pour la désalinisation de l’eau de mer.