Une décision récente de la présidence du gouvernement a bouleversé le paysage du travail dans le secteur public. Suite à cette décision, le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, s’est engagé dans une série d’actions visant à évaluer et à réguler les pratiques de sous-traitance ainsi qu’à améliorer les conditions de travail au sein des administrations. Ces mesures interviennent dans un contexte marqué par une prise de conscience croissante des enjeux liés à la précarité de l’emploi et à la nécessité d’une protection sociale adéquate.
Aujourd’hui, le ministre des Affaires sociales a ordonné une évaluation urgente des entreprises de sous-traitance, ainsi qu’un suivi des conditions de travail au sein des diverses administrations. Zahi a également sollicité des solutions légales pour mettre un terme aux différentes formes de précarité. Ces actions font suite à la décision de la présidence du gouvernement, datée du vendredi 23 février 2024, d’interdire la conclusion de contrats de sous-traitance dans le secteur public. De plus, toutes les mesures violant ce principe, notamment la circulaire n°35 du 30 juillet 1999, relative à la sous-traitance dans l’administration et les établissements publics, ont été abrogées.
Il est à rappeler que des discussions récentes entre le président de la République, Kais Saïed, et les ministres des Affaires sociales, Malek Ezzahi, et de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab, ont mis en lumière la question de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée (CDD). Le chef de l’État a fermement insisté sur la nécessité de mettre fin à la pratique de la sous-traitance, la qualifiant d' »inconstitutionnelle et inacceptable », assimilant cette pratique à une « forme de traite des êtres humains et de commerce basé sur la misère des pauvres ». Il a également souligné que le travail est un droit pour chaque citoyen et que l’État doit garantir des conditions de travail décentes et un salaire équitable pour tous les travailleurs. Il a affirmé que la sous-traitance n’est ni constitutionnelle ni acceptable à quelque échelle que ce soit.
M.BB