A l’occasion de la journée mondiale de l’Afrique célébrant l’anniversaire de la signature des accords de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) le 25 mai 1963, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu a adressé un message au continent africain soulignant notamment la coopération entre la Turquie et les pays de l’Afrique.
Çavuşoğlu a, en effet, relevé son souhait d’étendre davantage les relations économiques et commerciales avec l’Afrique et d’accroître l’aide humanitaire turque au développement ainsi que le nombre des bourses d’études supérieures et des vols de Turkish Airlines.
Il a été, également, question d’évoquer le nombre d’ambassades turques en Afrique ayant atteint 42 alors qu’il n’était que de 12 en 2002. Quant au nombre d’ambassades africaines à Ankara, qui était de 10 au début de 2008, il est passé aujourd’hui à 36. Le nombre des visites mutuelles de haut niveau entre les années 2015 et 2019 a été supérieur, à lui seul, à 500 et le volume d’échanges bilatéraux a été multiplié par six au cours de ces 18 dernières années.
Le ministre a, de surcroît, précisé que Fondation Maarif de Turquie gère actuellement 144 établissements d’enseignement et 17 internats à travers l’Afrique. Des milliers de diplômés provenant de 54 pays africains ont étudié en Turquie dans le cadre du programme de bourses d’études Türkiye alors que le nombre de bureaux de coordination de programme de l’Agence turque de coopération et de développement (TIKA) en Afrique a atteint 22.
La Turquie et les pays africains ont, d’ailleurs, clairement exprimé leur volonté mutuelle de renforcer leurs relations avec la Turquie, devenu un partenaire stratégique de l’Union africaine d’autant plus que le premier Sommet du partenariat Afrique-Turquie s’est tenu à Istanbul en 2008.
Mevlüt Çavuşoğlu a, également, souligné que la Turquie avait décidé de soutenir l’Afrique dans son objectif lié à la création de l’OUA. Cet objectif étant de protéger les affaires africaines en agissant dans l’unité, d’appuyer les luttes pour l’indépendance en cours et de se débarrasser du modèle économique colonial basé sur l’importation de produits finis et l’exportation de produits de base vers les pays du Nord.
Selon Çavuşoğlu, la Turquie continuera de veiller sur les priorités de l’Afrique au sein de toutes les organisations et entités dont la Turquie est membre, en particulier aux Nations Unies. Dans cette optique, la Turquie souhaite tenir le troisième Sommet du partenariat Afrique-Turquie dès que possible.
La Turquie prévoit, également, de tenir en octobre 2020 le troisième Forum économique et d’Affaires Turquie-Afrique organisé à Istanbul en 2016 et 2018.
Çavuşoğlu a, aussi, salué les efforts africains dans la lutte contre le Covid-19 vu la faiblesse du nombre de cas et de décès sur le continent africain à l’heure actuelle.
Ayant été en mesure de fournir une aide en équipements à certains pays dès les premiers mois de l’épidémie, la Turquie vise, en plus, à accroître sa capacité d’assistance dans la période à venir. En tant que nation ayant tendu une main secourable au plus grand nombre de partenaires après les États-Unis et la Chine, la Turquie s’efforce de répondre le plus rapidement possible à de telles demandes qui proviennent actuellement des pays africains amis et celles à venir.
D’autre part, les pays africains seront, également, touchés par les répercussions économiques et sociales de la pandémie où la baisse de la production et des revenus ainsi que la chute des prix des matières premières comme les métaux et le pétrole qui sont utilisés dans la production industrielle et le transport se sont fait ressentir.
Le monde après Covid-19 devrait être un monde qui nécessite plus de coopération internationale qu’auparavant, et non moins, selon Çavuşoğlu et la Turquie est prête à faire ce qui lui incombe à cet égard aux côtés d’autres pays.
Malheureusement, le tableau qui se dégage au niveau international ces dernières semaines en est un où la concurrence – et non la coopération – passe au premier plan, et où prévaut une perspective qui considère le monde comme un jeu à somme nulle.
Pourtant, l’histoire a montré tous les méfaits de telles rivalités brutales et des guerres froides, martèle Çavuşoğlu.
Ainsi et dans l’esprit de 1963, le continent africain surmontera ce défi dans l’unité et le partenariat Turquie-Afrique sera montré en exemple dans le nouvel ordre mondial post-épidémique dans lequel la solidarité deviendra plus importante.