« Il voit la paille dans l’œil de son voisin et ne voit pas la poutre dans le sien » c’est ce qu’on pourrait dire pour résumer l’acharnement de certains Etats arabes » frères » contre la Tunisie et ses lois progressistes sur le plan social, qu’elle décrète depuis l’annonce du code du statut personnel en 1959. Certains pays arabes ont mis de côté tous leurs malheurs, ont laissé tomber toutes les crises: économique, sécuritaire, politique, militaire, sociale et culturelle qui les gangrènent pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Des pays où il ne fait pas bon vivre quand on est femme, où on se fait incarcérer quand on ne lèche pas les bottes du Souverain, où on prône encore fièrement et béatement des lois moyenâgeuses, ne manquent pas l’occasion pour pointer du doigt un pays libre et indépendant.
Cette fois, c’est l’ancien mufti d’Egypte et enseignant à Al Azhar, Ali Jôoma qui véhicule un takfirisme « doux », de s’acharner contre la Tunisie suite au projet de loi relatif à l’égalité successorale.
« Que Dieu préserve l’Egypte d’une telle loi. La Tunisie n’est pas un pays musulman. Même dans sa constitution, il n’y a rien qui prouve que c’est un pays islamique. On ne mentionne pas que la religion officielle de l’Etat est l’Islam. Tandis qu’un pays européen comme la Belgique, par exemple mentionne dans sa constitution qu’il est bel et bien un pays catholique. La Tunisie c’est un pays sans religion, qui vit en dehors du cadre islamique, tout comme la Turquie, le Japon, la Chine et la France, ce sont des Etats qui ne veulent pas de religion. En Tunisie, il y a ce penchant depuis 1959 avec le code du statut personnel et l’ère du président Bourguiba. Ils ont annulé la polygamie et prôné la perversité. De toute façon, cette loi ne passera pas au parlement. Je ne pense pas qu’ils vont l’adapter« a-t-il lancé.