Le nucléaire et la guerre

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A propos des « boches », Apollinaire écrivait : « Ils répondent les salauds ». Aujourd’hui, l’armée salope demande à la population iranienne d’évacuer les zones proches des sites militaires. Mais, avec ses 90 millions d’habitants, l’Iran n’est pas Gaza.
Cela rend plus ardue et spectaculaire la sale besogne génocidaire. Selon Netanyahu, l’attaque de l’Iran devait l’empêcher d’accéder à l’arme nucléaire. Trump commence par se proclamer hors-jeu et fournit le renseignement satellitaire, l’aviation et les bombes nécessaires. Dès lors, la riposte aurait à viser les deux compères génocidaires. Mais le mensonge sioniste brouille les pistes.
Car un monde sépare la détention et l’utilisation de la bombe, vu l’ampleur de l’hécatombe. Telle est la signification de la dissuasion.
Maintenant, sept nations disposent de l’arme nucléaire. Aucune, parmi elles, ne l’a mise en œuvre et l’Iran, tout comme les autres pays, n’aurait guère largué sa bombe sur Tel Aviv sitôt parvenu à en disposer. Il serait aussitôt rayé de la carte et, tout comme chacun, il le sait. Mais Israël panique dans la mesure où ce minuscule territoire, surarmé, se voit ou se croit entouré par un océan d’hostilité. Son attaque de l’Iran détourne l’attention au moment où l’entreprise génocidaire attire la désapprobation quasi planétaire. Des pays même complices inconditionnels critiquent Israël. Mais, contre les représailles iraniennes, les forces américaines entrent dans la danse macabre et découvrent leur visage glabre. Les Yanhees accourent au secours de leur allié. Russes et Chinois condamnent l’attaque israélienne de l’Iran mais n’interviennent pas militairement même si la Chine remplace les radars iraniens détruits par Israël. Une ultime observation cligne vers l’hypocrisie guerrière des génocidaires. Netanyahu vitupère la connotation religieuse du régime iranien. Une fois le peuple opprimé débarrassé des Mollahs, l’aberration cessera.
Ici, aussi, le chameau ne voit pas sa bosse.
Avant de proclamer sa décision militaire, Netanyahu demande à sa divinité de l’aider. Une écharpe blanche sur l’épaule dénudée, il accomplit, face au mur, le rituel habituel. Puis, sur un bout de papier, il inscrit le nom de code ploqué sur l’opération à mener contre l’Iran. Il s’agit du « lion rugissant » symbolique mythique. Mais alors pourquoi et comment reprocher à l’Iran des Mollahs d’invoquer Allah ? Et pourtant, l’ensemble des propagandistes occidentaux ne cessent de ressasser la même élucubration : l’Iran n’est pas un État civil, donc, le combattre sans répit est requis. De même, l’Arabie saoudite se permet d’être sunnite quand l’Iran n’a pas le droit d’être chiite. L’Occident critique l’optique théocratique sans oublier d’en profiter : Xi Jinping essaye de couper l’herbe sous les pieds des ennemis jurés. Iran et Arabie auraient à se réconcilier dans la mesure où l’impérialisme nourrit leur antagonisme.
Par ce biais, inattendu, la Chine participe maintenant, à la contre-offensive menée contre les cerbères génocidaires.
Elle fournit un appui éthique au Yémen qui lance aujourd’hui un missile contre Israël surpris par la ténacité à la fois des Houthis, du Hamas et de Hezbollah. Israël décapite, pour une part, les militaires et les savants iraniens mais il encaisse néanmoins des représailles aux effets déjà insoupçonnés. Les chacals contribuent à éveiller le Sud global. La constance de la soi-disant urgence débusque l’impertinence.
Depuis dix ans, à l’ONU, Netanyahu situe l’attaque de l’Iran sous le signe messianique et outrepasse, ainsi, la rhétorique politique. A tous les niveaux et aux divers moments, l’investigation redécouvre l’argument de la religion. La part de celle-ci dans la confrontation accompagne l’espace et le temps. Mais, selon le directeur de l’AIEA, les sites nucléaires ne doivent jamais être bombardés, vu les dangers des radiations dispersées. Cela suffit à illustrer le grand banditisme du sionisme.

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