Dans un communiqué rendu public lundi 13 mars 2017, la municipalité de Sidi Bou Said a assuré qu’il est impossible de procéder actuellement à la vente du palais présidentiel de Sidi Dhrif étant donné que sa situation foncière est toujours illégale. La municipalité de Sidi Bou Said a expliqué qu’elle avait porté plainte à ce sujet auprès du procureur de la république. Ce dernier avait déjà transféré l’affaire auprès du juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis.
La délégation spéciale à Sidi Bou Said a indiqué dans ce même communiqué que la plainte à été déposée sur fond de la vente illégale de 3 lots de terrain d’une superficie totale de 2452 m2. La municipalité a expliqué que l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali a acheté ces lots de terrain contre une somme d’argent insignifiante, soit 5 à dinars pour le mètre carré, un prix qui n’est pas conforme avec les prix de vente sur le marché à ce moment là.
La municipalité de Sidi Bou Said a indiqué également avoir porté plainte, au cours de la même période, contre le gendre de Ben Ali, Sakhr Materi, pour avoir acheté un terrain de 166 mètres carré pour le même tarif.
Le même communiqué a indiqué que si jamais la municipalité ne parvient pas à récupérer les lots de terrains en question, il serait possible de les vendre en prenant en considération le prix de vente en cours à cette période, soit 1500 dinars pour le mètre carré en 2005.
La municipalité a rappelé qu’il est en tout cas impossible de procéder à n’importe quelle opération foncière du palais présidentiel de Sidi Dhrif étant donné que le verdict du tribunal dans cette affaire n’a pas été encore rendu.
Rappelons que ces précisions de la municipalités de Sidi Bou Said interviennent quelques jours après la circulation d’informations sur les réseaux sociaux et sur certains médias, selon lesquelles Cheikha Mozah, aurait décidé de racheter le palais présidentiel de Sidi Dhrif.