La pape tient à faire son discours à Al Azhar, et a insisté pour circuler après dans une voiture ordinaire et non un véhicule blindé pendant les 27 heures qu’il passera au Caire. « Je voudrais que cette visite soit une accolade de consolation et d’encouragement pour tous les chrétiens du Moyen-Orient ; un message d’amitié et d’estime pour tous les habitants de l’Egypte et de la région ; un message de fraternité et de réconciliation pour tous les fils d’Abraham, particulièrement pour le monde islamique », résume le souverain pontife.
Sous la pression des crises dans le monde musulman, mais aussi par inclination personnelle, le Pape François a rompu avec la méfiance de Benoît XVI pour le dialogue inter-religieux. Cette visite permettra de clore de manière solennelle et publique un malentendu entre Al-Azhar et le Vatican commencé après le discours du pape Benoît XVI à Ratisbonne, en septembre 2006. Le Pape a fait d’Al-Azhar l’un de ses interlocuteurs privilégiés pour combattre l’extrémisme dans le monde.