Les prix du pétrole ont grimpé en flèche pour atteindre 90 dollars le baril cette semaine, une première depuis novembre de l’année précédente. L’ascension fulgurante s’explique par l’annonce conjointe de l’Arabie saoudite et de la Russie, qui ont décidé de prolonger leurs réductions volontaires de production de brut jusqu’à la fin de l’année.
Le Brent franchit la barre des 90 dollars
Les contrats à terme sur le brut Brent ont augmenté de 1,2 %, pour clôturer la séance d’hier à 90,04 dollars le baril, dépassant ainsi ce seuil psychologique pour la première fois depuis le 16 novembre 2022. Parallèlement, les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate (WTI) des États-Unis ont également bondi de 1,3 % pour s’établir à 86,69 dollars le baril, marquant un sommet sur une décennie. Néanmoins, au moment de la mise sous presse les 159 litres de Brent s’échangent à 89,38 dollars alors que la référence américaine, le WTI, vaut 86,04 dollars le baril.
Maintien du resserrement des vannes pétrolières
L’Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde, a décidé de prolonger sa réduction volontaire de production, maintenant fixée à un million de barils par jour, jusqu’à la fin de l’année 2023, repoussant ainsi la date prévue initialement pour novembre. Simultanément, la Russie a annoncé qu’elle suivrait la même voie, maintenant sa réduction de 300 mille barils par jour de ses exportations de pétrole brut jusqu’à la fin de l’année, alors qu’elle était initialement prévue jusqu’en octobre.
Un déficit attendu
Les analystes pensent que la prolongation des réductions de production engendrerait un déficit sur le marché pétrolier de plus de 1,5 million de barils par jour au quatrième trimestre de 2023. Selon lui, le brut Brent pourrait même percer la barre des 95 dollars le baril d’ici la fin de l’année.
206