Le piratage des sites web officiels ; la mode de nos jours !

Aujourd’hui, partout dans le monde comme en Tunisie, les sites web officiels des gouvernements et des entreprises sont devenues la cible des pirates informatiques, ces derniers trouvent peut être le plaisir en modifiant une partie ou l’entièreté d’un site web ou bien en mettant complètement hors service un site ou de le remplacer par un autre à des fins de nuisances.

Quelques jours après le lancement d’un service d'enregistrement à distance par SMS et sur internet, et à fin de faciliter et optimiser les inscriptions d'électeurs pour les prochaines élections ,l’Instance Supérieure indépendante pour les Elections (ISIE) a annoncé ,le mercredi 9 juillet 2014, que le système d'inscriptions à distance a été victime d'une vigoureuse cyber attaque en subissant une offensive agressive de la part de pirates qui voulaient mettre le service hors d’état de fonctionner afin d'empêcher les citoyens de s'inscrire sur les listes électorales .

Ces attaques ont perturbé le bon fonctionnement du système rendant ainsi l'inscription en ligne et par SMS presque impossible pendant toute la journée du mercredi 9 juillet . Cette opération n’est du moins ni la première ni la dernière en Tunisie, en effet deux mois auparavant , le 18 mai 2014 , le site web du ministère du Tourisme a été piraté par le groupe de cyber-pirates Fallaga, proche du parti islamiste Ennahdha. Les pirates ont voulu adresser ainsi un avertissement à la ministre du Tourisme Amel Karboul, qui s’est rendue visite à la synagogue de la Ghriba à Djerba et rencontré des pèlerins juifs.

Quelques mois auparavant, et exactement le 25 novembre 2013 , le site officiel de l'Union Générale Tunisienne du Travail a été ciblé et piraté par le groupe de hackers Fallaga ,ces derniers ont posté une vidéo sur la page d'accueil du site illustrant un homme cagoulé qui dénonce les abus de l'institution syndicale.

Notant que plusieurs autres sites gouvernementales et des personnalités politiques Tunisiennes, ont été piratés, dont on cite à titre d’exemple le site web officiel du Président de la République Moncef Marzouki , qui a été piraté par un hacker le samedi 17 décembre 2011 , ainsi que le site officiel de Rached Ghannouchi, leader du parti du mouvement Ennahdha qui a été piraté le 15 avril 2012 ,l’auteur de ce piratage a accusé le mouvement islamique d’hypocrisie et de détournement de l’opinion publique pour ses propres fins.

A ce qu’il parait, les pirates informatiques tunisiens ne sont pas intéressés seulement par le piratage des sites officiels et gouvernementaux tunisiens, mais aussi par le piratage des sites étrangers ; américains, israéliens … qui deviennent leur cible par excellence.

En effet l’année dernière et exactement le 11 mai 2013, le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt contre le jeune tunisien suspecté d’avoir piraté des sites électroniques officiels américains.

Le piratage des sites officiels et gouvernementaux est donc devenu un phénomène à l’échelle mondiale, à travers lequel les pirates expriment leurs points de vue et leur position de différentes affaires qui intéressent l’opinion public .

En effet, en mois de novembre 2012, et suite à l’offensive d’Israël contre Gaza, Le cyber-collectif et activistes Anonymous a revendiqué le piratage des sites israéliens comme un moyen de lutte numérique contre l’agression israélienne, en piratant plus de 9000 site israéliens. Anonymous aurait même effacé la base de données de Bank of Jerusalem , et celle du ministère israélien des Affaires étrangères.

En mois d’avril 2013 Anonymous déclare qu’il compte enlever carrément l’entité sioniste de la toile et dévoiler les projets futurs de l’état, et lance ensuite un Hasthag sur Twitter pour suivre en temps réel l'évolution instantanée des vagues de piratage qu'ils ont nommé « #opisrael ». Le samedi 26 janvier 2013 le groupe Anonymous a annoncé, avoir lancé une attaque contre le site internet de la Commission des condamnations du gouvernement américain pour venger le suicide d'Aaron Swartz, informaticien de génie et militant pour la liberté d'internet.

Il parait que le piratage des sites officiels et gouvernementaux n’est plus l’un des hobbies des adultes mais aussi il devient de plus en plus intéressant aux yeux des mineurs . En effet , le 25 octobre 2013, Le Journal de Montréal a dénoncé le piratage réalisé par un jeune garçon de 12 ans sur des sites officiels gouvernementaux québécois, survenu lors de la crise étudiante de 2012, les policiers ont estimé les dommages du piratage à près de 60 000 dollars.

Le piratage des sites gouvernementaux semble donc aux yeux de pirates informatiques un moyen efficace à travers lequel ils expriment leurs dénonciations et leurs protestations, mais il semble aussi que ce phénomène ne touche plus seulement le monde politique et les sites gouvernementaux mais aussi il touche le monde du sport, en effet, dernièrement 2 jours auparavant, le site officiel du colombien James Rodriguez, auteur de la faute sur Neymar, a été piraté par des pro-Neymar .

H.B.H

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