A quelque jours seulement de sa soumission à l’Assemblée des Représentants des Peuple (ARP), le projet de loi de Finances (PLF) 2019 se précise. D’après des éléments relayés par l’agence TAP, le budget total de l’Etat devrait se situer aux alentours des 40,662 milliards de dinars, contre 37,666 milliards de dinars au titre de l’année 2018, soit une hausse de 8%.
Le PLF, comme mentionné précédemment, devrait porter sur le système de subvention, la baisse de la dette publique et celle du déficit de l’Etat. Le gouvernement, selon la même source, espère pouvoir ramener le déficit public à 3,9% du PIB. Avec l’année qui s’achève, il sera situé autour de 4,9%.
La dette publique, pour sa part, atteindrait les 70,9% du PIB en 2019, contre 72% en 2018. Concernant la croissance économique, l’Exécutif table pour un taux de 3,1% pour 2019, alors qu’il devrait atteindre les 2,6% à la fin de cette année. Sur ce point, il faut rappeler que le gouvernement a revu ses perspectives de croissance à la baisse, étant donné qu’il avait mentionné, en début d’année, une croissance économique de 3%.
Dans ce contexte, le service à la dette tunisienne s’échelonnera à 9,3 milliards de dinars, ce qui représente une augmentation non négligeable par rapport à l’année dernière : 7,8 milliards de dinars.
Hausse des dépenses énergétiques
Par ailleurs, 4350 millions de dinars (MDT) seront consacrés au système de compensation. Dans cette même enveloppe, 1800 MDT seront destinés aux subventions des produits de base, 450 MDT pour le transport public et 2100 pour le carburant. Rappelons, dans cette même optique, que la subvention de l’énergie a coûté à l’Etat tunisien 4235 MDT jusqu’à la fin du mois d’août 2018.
Le calcul des subventions énergétiques a été effectué, apprend-on encore, sur la base d’un baril de pétrole à 72 dollars, sachant qu’un tel chiffre risquerait d’évoluer en 2019 en fonction du niveau de production des pays de l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole).
Ces données, soulignons-le, constituent des éléments d’information préliminaire selon l’agence TAP. Il est donc possible que l’Exécutif apporte quelques changements en fonction de la conjoncture économique avant d’adopter le PLF 2019 et de soumettre la copie finale à l’ARP le 15 octobre courant.