Les déclarations du porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, sur l’existence de mosquées au sein des casernes ont fait beaucoup de bruit. Des sources concordantes ont démenti l’information à Réalités Online ce mercredi 3 octobre 2018, selon laquelle ces endroits servaient à former des extrémistes religieux.
D’un autre côté, d’après des informations fournies par le ministère de la Défense, les casernes disposent plutôt d’espaces spécifiques permettant aux militaires de faire la prière. Il ne s’agit nullement de mosquées. L’objectif, selon une source digne de foi, est de protéger les soldats et de leur permettre de vivre confortablement.
Ces espaces sont régis par des règles précises applicables à toutes les unités militaires et ils sont soumis à des opérations de contrôle.
Dans ce cadre, un militaire est chargé de l’ouverture et de la fermeture des espaces réservés à la prière. Il est également chargé d’en assurer l’entretien hygiénique et de diffuser l’appel à la prière enregistré avec la voix de Feu Cheikh Ali Barrak. Les portes ne sont ouvertes qu’à l’heure des cinq prières de la journée. L’ouverture se fait 10 minutes avant la prière. La fermeture, pour sa part, est immédiate.
Les militaires, selon la même source, peuvent accéder à ces espaces en civil ou en uniformes. Il est interdit de se rendre aux lieux de prière pendant l’accomplissement d’une mission donnée.
Dans ce même contexte, apporter des ouvrages religieux ou tout autre document dans ces espaces est strictement interdit. Les seules copies disponibles du Coran sont fournies par l’armée.
D’autre part, c’est toute une stratégie de lutte contre l’extrémisme qui a été mise en place dans l’institution militaire. Elle porte notamment sur les nouvelles recrues qui passent nécessairement par les écoles de formation militaire supervisées par le ministère de la Défense. Ce dernier est chargé de la préparation du calendrier des conférences visant à éclairer les apprenants sur les thèmes religieux. Les cours sont assurés par des cadres religieux désignés en collaboration avec le ministère des Affaires Religieuses. Ces méthodes, selon la même source, ont prouvé leur efficacité dans la lutte contre l’extrémisme.