L’entretien controversé du président de la République, Béji Caïd Essebsi, fait couler beaucoup d’encre depuis la soirée du dimanche 15 juillet 2018. Plusieurs réactions ont été exprimées. Depuis Paris, l’ancien dirigeant au sein de Nidaa Tounes, Lazhar Akremi, a dénoncé la faiblesse apparente du Chef de l’Etat. « Je ne vous ai pas laissé dans un tel état de faiblesse monsieur le président de la République. On ne pensait pas que vous alliez parler d’une neutralité à laquelle plus personne ne croit. On ne pensait pas non plus que vous alliez rejoindre votre fils dans un combat aussi insignifiant dont le perdant est la nation », a-t-il écrit.
Une autre figure de Nidaa Tounes s’est emportée ce lundi après l’entretien du Chef de l’Etat. Il s’agit du dirigeant au sein de Nidaa Tounes Karim Baklouti Barketallah. Il a affirmé que le président a fini par se ranger du côté de son fils, Hafedh Caïd Essebsi. Il affirme que l’entretien a été enregistré plus de 24h avant la diffusion, ajoutant que le montage a été mal fait.
Nessma TV a refusé, selon le nidaïste, de fournir la copie originale à Mosaïque FM et à El Hiwar Ettounsi. D’autre part, Karim Baklouti Barketallah considère que Béji Caïd Essebsi s’est adressé, entre-autres, au Chef du gouvernement d’union nationale. « Il [Youssef Chahed] n’est plus soutenu que par Ennahdha et il a, de ce fait, perdu le soutien politique dont il disposait. Il a échoué [selon BCE] sur plusieurs plans. Il est trop ambitieux et ne cesse de penser aux élections de 2019. Le président demande, à cet effet, à Youssef Chahed de présenter sa démission ou d’aller solliciter la confiance de l’ARP. Dans cette confrontation opposant le Fils [Hafech Caïd Essebsi] au Chef du gouvernement, le père a choisi son camp en l’annonçant sur la chaîne la plus controversée du pays« , peut-on encore lire dans le statut du nidaïste.
