Le président algérien Abdelmadjid Tebboune prédit « un retour à la normale » avec la France

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a prédit vendredi « un retour à la normale » des relations avec la France, en pleine crise, à condition qu’elles se fassent sur une base d' »égal à égal ».
Le président français Emmanuel Macron avait déclenché la colère d’Alger après des propos, rapportés le 2 octobre par le quotidien français Le Monde, accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle ». D’après le journal, il avait questionné l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation française.
En signe de protestation, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français desservant le Sahel, où sont déployées les troupes de l’opération antijihadiste Barkhane.
*Des relations sans « provocation »
Interrogé sur cette crise diplomatique lors d’une interview avec des médias algériens diffusée vendredi soir par la télévision officielle, Abdelmadjid Tebboune a affirmé qu' »il faut bien que ces relations reviennent à la normale, à condition que l’autre partie (la France) les conçoive sur une base d’égal à égal, sans provocation ».
« Nous sommes d’accord pour qu’on traite l’un avec l’autre pour ne pas nuire aux intérêts de chaque partie, mais nous n’accepterons pas qu’on nous impose quoi que ce soit », a ajouté le président algérien.
La présidence française avait fait savoir le 10 novembre qu’Emmanuel Macron « regrette les polémiques et les malentendus » avec l’Algérie et assure avoir « le plus grand respect pour la nation algérienne » et « son histoire ».
*Une visite « de la honte »
Le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra avait salué ces déclarations « manifestant du respect » envers son pays.
Dans son interview, Abdelmadjid Tebboune a par ailleurs critiqué la visite sans précédent effectuée cette semaine par le ministre israélien de la Défense Benny Gantz au Maroc, le frère ennemi de l’Algérie au Maghreb.
Faisant allusion à un contrat de coopération sécuritaire signé entre le Maroc et Israël à cette occasion, il a dénoncé une visite « de la honte » et parlé d' »une menace » contre son pays.
(BFMTV)

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