Des individus appartenant au courant salafiste s’emploient actuellement à compromettre la campagne d’incitation à l’inscription des électeurs a regretté le président de l’association «Lam Echaml», une association citoyenne fortement impliquée dans l’effort de sensibilisation à l'inscription sur les listes électorales.
«Des menaces ont été proférées par des individus « takfiristes » appartenant au courant salafiste qui appellent au boycott des élections législatives et présidentielle » a-t-il prévenu dans une déclaration à Réalités Online en marge d’une rencontre d’évaluation de la campagne d’incitation à l’inscription « Vox-in-Box », organisée à Gammarth à l’initiative de l’association.
L’initiative « Vox-in-Box » ou « Essout fi Sandouk » s’inscrit dans le cadre d’un programme d’appui à la société civile tunisienne financé par l’Union européenne (UE). Elle vise d’une manière spécifique à former, sensibiliser et engager les jeunes et les femmes dans la dynamique électorale et le débat politique.
Ben Slimane a mentionné les difficultés rencontrées sur le terrain par les coordinateurs de l’association notamment dans le grand Tunis et à Kasserine, citant, à cet égard les différents actes commis par ces éléments en vue de perturber le bon déroulement de la campagne. Le président de «Lam Echaml» a également énuméré des problèmes techniques et logistiques qui seraient à l’origine du faible taux d’inscription des tunisiens pour le vote.
«Faute de moyens financiers, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) dispose de très peu de bureaux et d’agents dans les régions », a-t-il regretté. Près de deux semaines après son démarrage, le président de l’association a qualifié de « positif » le premier bilan de cette campagne menée dans vingt gouvernorats de Tunisie à la faveur, a-t-il dit, de la mobilisation des coordinateurs régionaux dans les souks, les villages et les zones rurales.
Le président de Lam Echaml a justifié aussi la forte réticence des citoyens à s’inscrire pour le vote par un mécontentement à l’égard des hommes politiques et par le rendement de l’Assemblée nationale constituante, déplorant dans ce contexte l’absence des députés et des représentants des partis politiques dans les régions pour inciter à l’inscription.
S.M