Le président réaffirme l’indépendance du pays face au FMI et se tourne vers la Banque mondiale

Le président tunisien, Kaïs Saïd, a reçu ce matin Ousmane Dione, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Une rencontre qui s’inscrit dans un contexte marqué par les tensions économiques et sociales que traverse le pays. Au cours de cet entretien, le chef de l’État a réaffirmé les orientations prioritaires de son gouvernement, notamment dans les secteurs sociaux. Santé, éducation, transports et sécurité ont été cités comme des domaines clés où des efforts considérables doivent être déployés.

Kais Saïed a souligné l’importance de renforcer la coopération entre la Tunisie et la Banque mondiale, tout en insistant sur le caractère souverain des choix tunisiens. « Les perspectives de coopération entre la Tunisie et le Groupe de la Banque mondiale doivent s’inscrire dans le cadre des choix du peuple tunisien, et non dans le cadre des diktats du Fonds monétaire international, qu’il a rejetés », a-t-il déclaré. Cette prise de position vient une nouvelle fois souligner la volonté du président tunisien de mener une politique économique indépendante, en rupture avec les programmes d’ajustement structurel imposés par les institutions financières internationales.

Les relations entre la Tunisie et la Banque mondiale remontent à plus de 70 ans et ont donné lieu à de nombreux projets de développement dans divers domaines, notamment l’éducation. Le président a rappelé l’importance de ce partenariat historique, tout en soulignant la nécessité de l’adapter aux défis actuels. Le chef de l’État a également évoqué les transformations profondes que connaît le monde, appelant à l’adoption de nouvelles approches économiques.

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