Les prix du pétrole brut ont poursuivi leur ascension jeudi, le Brent dépassant les 85 dollars le baril, stimulés par l’espoir d’une baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine et par des indicateurs économiques encourageants. Le baril de Brent s’échange actuellement à 85,31 dollars, en hausse de 0,3% par rapport à la veille, tandis que le WTI se négocie à 82,46 dollars les 159 litres, affichant une augmentation de 0,4%.
Un changement de cap s’est opéré sur les marchés pétroliers après que les données du gouvernement américain ont révélé un ralentissement inattendu de l’inflation basée sur l’indice des prix à la consommation (IPC). La nouvelle a fait grimper les paris sur une action de la Fed visant à assouplir sa politique monétaire, perspective favorable à la demande d’énergie.
En réaction à ces indicateurs, les experts de Wall Street ont révisé à la hausse leurs prévisions de baisse des taux d’intérêt de la Fed. La probabilité d’une réduction des taux en septembre est désormais estimée à 89%, contre 73% mercredi. Cette évolution a entraîné une baisse de l’indice du dollar américain, rendant le pétrole libellé en dollars plus attractif pour les investisseurs étrangers.
Toujours est-il que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) tempère cet optimisme en prévoyant un ralentissement de la croissance de la demande mondiale de pétrole à moins d’un million de barils par jour (bpj) cette année et l’année prochaine. Le ralentissement observé s’explique par à une contraction de la consommation en Chine, deuxième plus grand consommateur d’énergie au monde.
De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) reste plus optimiste et maintient ses prévisions de croissance de la demande mondiale à 2,25 millions de bpj pour 2024 et 1,85 million de bpj pour 2025. Cette divergence d’opinions entre l’AIE et l’OPEP met en lumière les incertitudes persistantes sur le rythme de la transition mondiale vers des carburants plus propres.