Beit El Hekma vient d’inviter le romancier tunisien, Hassouna Mosbahi pour présenter une conférence où il présente ses derniers ouvrages, tout en analysant la scène littéraire tunsisienne actuellement.
Il a évoqué, ensuite, son dernier roman « l’Orphelin du destin» qu’il avait rédigé à Los Angeles et qui traite des dernières années du règne de Ben Ali et de la Révolution tunisienne, en la liant à d’autres faits historiques qu’a vécus la Tunisie comme la révolution d’Ali Ben Ghedahem ou encore la corruption entreprise par le grand vizir Mustapha Ben Ismail ayant amené le pays à la faillite financière et provoqué l’installation du protectorat français.
Pourtant, Hassouna Mosbahi est parmi les rares intellectuels en Tunisie qui refuse d’être considéré comme « révolutionnaire». «Je suis un écrivain », affirme-t-il. Car pour lui, le rôle du créateur est de lire l’histoire et d’en tirer les conclusions pour apporter une vision nouvelle sur la réalité. Il considère que depuis 3 ans, les Tunisiens ont vécu une destruction systématique de ce qui compose la personnalité tunisienne. « La Tunisie est en train de vivre une phase de régression », note-t-il.
Il est revenu, par ailleurs, sur la relation entre le roman et le cinéma, surtout qu’il a découvert durant son séjour à Los Angeles, à quel point le lien entre ces deux mondes est fort aux USA. Il a regretté qu’un tel rapport n’existe pas en Tunisie, évoquant une nouvelle expérience qu’il vient d’entamer, à savoir l’écriture d’un scénario de documentaire sur Mustapha Ben Smail.
H.Z.