Surnommé “Lion des montagnes Arbat”, Lazhar Chraiti, né le 16 mars 1919 à Baten El Aïech à 15 km de Gafsa, est appelé aussi “chef de l’armée de la libération”.
Il commence sa carrière en tant qu’ouvrier à l’une des mines de Mdhilla. En 1948, il rejoint les armées arabes en Palestine pour participer à la première guerre Arabo-sioniste. À sa rentrée en Tunisie, il participe à la constitution de la première cellule armée contre le colon français, et devient un de ses leaders. Il était l’un des héros des Fallegas dans la guerre de l’indépendance déclenchée le 18 janvier 1952.
Après l’indépendance, Bourguiba a récompensé Lazhar Chraiti en lui offrant une villa à Saint-Germain, et à dénommé la ville Ezzahra (Banlieue-sud de la capitale) à son hommage. (Voir lien de l’article en référence publié par le journal Assabeh dans son édition du 05 avril 2009 citant l’ouvrage d’Amira Alaia Sghaier, chercheur à l’Institut Supérieur d’Histoire du Mouvement National » Histoire du mouvement national tunisien. Précis (en collaboration), éd. Institut supérieur d’histoire du mouvement national, Tunis, 2008″)
Déçu par le régime de Bourguiba, le “lion des montagnes Arbat”, s’est transformé en opposant au “Combattant suprême”. Ce dernier n’a pas accepté la nouvelle position du militant, et l’accusa en 1962 d’être à la tête d’un mouvement rebelle qui envisageait de le renverser. Après un procès controversé à ce jour, il fut exécuté le 24 janvier 1963. Bourguiba a, par la suite, confisqué ses biens, y compris la villa d’Ezzahra. Cependant, la ville est restée avec son nom jusqu’à aujourd’hui.
Pour voir l’article d’Assabeh ici