Le secteur alimentaire tunisien à l’aune des nouveaux enjeux : Investissements et modernisation

Le secteur alimentaire tunisien a été au cœur des discussions lors d’un forum de haut niveau. Wael Chouchane, secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique, a lancé un appel pressant pour renforcer ce secteur stratégique, en attirant de nouveaux investissements et en promouvant l’adoption de technologies de pointe.
Le secteur alimentaire tunisien, qui pèse 3,1% du PIB et concentre à lui seul 25% des investissements dans les industries manufacturières, est un véritable moteur de croissance. Il emploie plus de 78 000 personnes et regroupe plus d’un millier de moyennes et grandes entreprises. Fort de ce potentiel, le gouvernement tunisien ambitionne de le propulser vers de nouveaux sommets.
Pour atteindre cet objectif, la Tunisie compte sur le soutien de partenaires stratégiques, notamment l’Italie. Lors du forum « Italy Meets Tunisie » organisé par le Groupe Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et Utica, les deux pays ont exploré de nouvelles voies de coopération dans le domaine de l’agro-industrie. L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a souligné l’importance de renforcer les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, notamment dans le secteur alimentaire.
Les projets énergétiques, tels qu’Elmed et le pipeline Transmed, ont également été au cœur des discussions. Ces infrastructures clés, qui renforcent l’interconnexion énergétique entre l’Afrique du Nord et l’Europe, ouvrent de nouvelles perspectives de développement pour les deux pays.
Wael Chouchane a insisté sur la nécessité de moderniser le secteur alimentaire tunisien en adoptant des technologies de pointe et en renforçant la compétitivité des entreprises. Il a appelé les investisseurs à s’engager dans des partenariats public-privé afin de développer de nouvelles filières et de créer de la valeur ajoutée.
Si les perspectives sont prometteuses, le secteur alimentaire tunisien doit relever plusieurs défis, notamment :

  • La modernisation des infrastructures: Les entreprises du secteur ont besoin d’investir dans des équipements modernes pour améliorer leur productivité et la qualité de leurs produits.
  • Le développement des exportations: Le marché tunisien est relativement restreint. Il est donc essentiel de développer les exportations vers de nouveaux marchés.
  • La transition énergétique: Le secteur alimentaire est un gros consommateur d’énergie. Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures pour réduire sa consommation et favoriser l’utilisation des énergies renouvelables.

Le secteur alimentaire tunisien est à un tournant. Les autorités tunisiennes, en collaboration avec leurs partenaires internationaux, sont déterminées à faire de ce secteur un moteur de croissance et de développement. Les prochaines années s’annoncent riches en défis, mais aussi en opportunités pour les entreprises tunisiennes.

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