Le Senat Italien s’oppose à l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre de Salvini

Suite à la requête d’ouverture d’enquête émise par un procureur sicilien à l’encontre de Matteo Salvini, vice-premier ministre et ministre de l’intérieur italien, pour « séquestration de personnes » dans l’affaire du bateau italien « Diciotti », qui s’est vu interdit d’accoster dans les ports italiens alors qu’il transportait à son bord 177 migrants irréguliers qui ont fait l’objet d’une opération de sauvetage en mer en août 2018.
A noter que la loi italienne stipule qu’une enquête judiciaire à l’encontre d’un ministre ne pourrait être ouverte qu’après autorisation préalable du Sénat, à qui revient la prérogative, à la majorité, de levée de l’immunité sur les ministres et les parlementaires.
Le soutien apporté par les représentant du mouvement 5 Etoiles, auquel appartient Salvini, a permis de sauver ce dernier d’un embarras qui pourrait conduire à la remise en cause de toute la politique de l’extrême droite italienne, au pouvoir depuis juin 2018, à propos du dossier de la migration irrégulière.
A rappeler que Salvini, depuis son intronisation au poste de ministre de l’intérieur, en juin 2018, a préconisé une politique de portes closes concernant le mouvement de la migration irrégulière. Pour lui, l’Italie ne peut pas supporter, toute seule, le poids et les conséquences de ce phénomène. Il invite en outre les pays de l’espace Schengen à un partage équitable du fardeau.
D’autre part, on doit rappeler aussi, que la Tunisie a, en Juillet 2018, c’est-à-dire un mois avant que l’incident en question ne se produise en Italie, interdit à un bateau, appartenant à un transporteur maritime privé tunisien, d’accoster au port de Zarzis avec les 40 migrants irréguliers sauvés en mer qu’il transportait à bord.
Cette position tunisienne a présenté, à l’époque, une réponse à la nouvelle vague qui a fait irruption en Europe, en Italie et à Malte notamment, alimentée par la montée au pouvoir de l’extrême droite qui a entamé des tractation visant l’installation de Hot Spots dans les pays de la rive sud de la méditerranée.

 

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